36. Tortures nocturnes

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Mira.




Mes pas accélèrent de plus en plus. Je cours comme si ma vie en dépendait, c'est le cas. Ma respiration est saccadée, mes bras bougent en même temps que mes jambes. Je suis toute seule dans une ruelle inconnue, l'obscurité de la nuit m'empêche de bien distinguer les choses autour de moi.

Je me retourne une bonne dizaine de fois pour être sûr de ne pas avoir été suivis par mes ravisseurs. Une fois rassuré, je ralentis et reprends mon souffle. Je m'adosse sur le mur derrière moi et essaye de respirer autant que je peux. Ça fait au moins 20 minutes que je courais.

Je regarde le ciel assombrit par la nuit et ferme les yeux pour reprendre mes esprits et réfléchir à comment je vais pouvoir recontacter mes parents et tout leur expliquer.

« Emrick », de ce que j'avais compris par l'intermédiaire de Kyle, mon sois disant frère, quand il parlait toute à l'heure au téléphone. M'a dit de courir et de ne pas m'arrêter.

Je ne comprends pas pourquoi il m'a libérer. Mais ça m'arrange.

Juste avant que je parte, je l'ai entendu dire à un vielle homme, « Il est arrivé ». Je ne sais pas de qui il parle mais, cette personne m'a aider en quelques sorte.

EH !

Je sursaute en entendant une voix grave. Mon cœur bat à la chamade. Je ne me retourne pas. Peut-être que l'inconnue ne m'interpellait pas.

MIRA !

Cette fois ci, je me retourne à une vitesse folle. J'allais devoir encore m'enfuir. Mais comment connaissait-il mon prénom ?

En observant la personne qui vient de m'interpeller, je vois que c'est un blond. Il est grand de taille et il est vêtu simplement. Je peux distinguer avec la distance qui nous sépare que il a une arme coincée à l'arrière de son jean. Il doit avoir la vingtaine. Derrière lui, il y a une berline noire garé.

Encore un mafieux...

Je reste debout, tétanisé.

En voyant que je ne fais rien, il commence à s'approcher de moi. Et je sors directement de mes pensées.

N'approchez pas ! M'écriai-je.

Avec stupéfaction, il s'arrête sous mon regard accusateur. Il lève les mains en l'air et me regarde.

Je te veux aucun mal. Je suis là pour te protéger, s'exclame-t-il.

Me protéger ?

C'est une blague ?

Qui êtes vous ? L'interrogeais-je avec méfiance.

Il reste silencieux pendant quelques secondes avant de m'avouer de bonne fois :

Je suis...Noé Miller, le meilleur ami de ton frère. Il m'a envoyé te chercher. C'est grâce à lui que tu as été libéré.

Noé Miller...

Mon frère ?! J'ai un putain de frère ? M'élançais-je outrée par les événements.

Je sais que c'est dure à encaisser mais..., il faut que tu viennes avec moi.

— NON !

— Ta mère t'attends.

J'écarquille les yeux en entendant cette phrase.

Ma mère ?

— Oui, elle était inquiète.

Mais comment elle a su où j'étais ?

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