40. Né(es) pour mourir

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"Dans le monde des Narcos, le bien et le mal sont deux notions relatives. On fait ce que l'on croit être bien et on croise les doigts".

Steve Murphy.
NARCOS.








Mira.




1 semaine plus tard...



Ma jambe gauche tremble légèrement et mon pied tape sans cesse contre le sol. Je suis actuellement à l'arrière terrasse d'une grande villa. Elle est blanche et à deux étages comme j'ai pu le remarquer. Les pierres blanches qui ornent le jardin avec les arbres bien taillés sont magnifiques à voir.

Un certain Gaël m'a emmené ici après m'avoir récupéré à l'hôtel où je logeais avec ma mère. Pendant tout le trajet, il ne m'a pas adressé un seul mot. Pas comme celui de la dernière fois. Noé.

Je ne sais pas où il est mais sa présence était quand même réconfortante et nous mettait rapidement en confiance.

Ma mère était d'abord contre pour que j'y aille mais je l'ai convaincu que je reviendrais en morceau. Elle ne veut pas que je sois mêlée à l'histoire des mafias. Mais le problème c'est qu'un membre de ma famille en fait partie. Alors je suis déjà trempé dedans, depuis ma naissance.

Quelques domestiques se sont contentés de me ramener des choses à manger alors que je n'avais pas faim.

Ça fait plus de trente minutes que je suis ici. Et je m'impatiente de savoir ce qui m'attend.

J'entends des pas derrière moi. Je me tourne rapidement et tombe sur un homme. Il est brun et grand de taille. La façon dont il marche montre clairement sa puissance et sa prestance. Il est habillé d'une chemise blanche avec un bas noir et porte des lunettes de soleil. Je peux remarquer sur ses avant-bras les nombreux tatouages qu'il a. Il est charismatique.

Arrivé en face de moi, il ne prononce aucun mot. Je ne peux pas lire dans ses yeux qui sont cachés par les lunettes de soleil mais devine rapidement qu'il me fixe.

Au moment où il retire ses verres mon cœur manque de tomber à mes pieds, au bord des lèvres.

Il a des yeux noirs.

Comme maman...

Je devine rapidement qui s'est quand je me souviens de la description que Noé m'avait faite sur Kyle, mon demi-frère.

Vous...v-

— Tutoies moi, Mira.

Sa voix est grave et rauque.

Je reste stoïque et n'arrive plus à prononcer un mot.

Ce mec est donc mon frère ? Le fils que ma mère a tant renié ? Elle devrait avoir honte !

Bonjour petite-sœur, dit-il en s'asseyant nonchalamment sur la chaise en face de la mienne. Assieds toi.

Je reste debout pendant quelques secondes et décide enfin de m'asseoir. Je le fixe d'un air stupéfait.

Comment tu vas ? demanda Kyle.

...Bien, répondis-je. Et toi ?

Il sourit légèrement et je peux remarquer ses fossettes. Il a les mêmes que les miennes.

J'ai connu mieux comme jours.

— Oh...pourquoi ?

Il inspire profondément et détourne le regard vers l'immense piscine face à nous. Il ne veut pas en parler. Ça se voit.

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