Après un dîner catastrophique, me voilà enfin seule dans mes appartements comme dirait Florence.
Une fois dans une énorme chambre, qui doit faire au moins quatre fois celle que j'avais à Alexandrie, je viens me poser sur mon lit en soufflant.
Des coups contre la porte se font entendre et je souffle avant de dire d'entrée.
«Bonsoir » s'exclame une jeune femme en entrant dans ma chambre avec de nombreux seaux d'eau.
Je me lève et je viens l'aider sous son regard halluciné.
«Non » dit-elle.
«Je ne vais pas vous laisser porter tout ça » dis-je en prenant deux sceaux.
Elle baisse la tête et elle entre dans ma chambre en prenant une porte que je n'avais pas vue et qui mène à la salle de bain.
Elle verse le contenant dans la baignoire et je viens l'imiter.
Elle ajoute un contenant et je souris en reconnaissant la fleur d'oranger, le parfum préféré de ma grand-mère.
«Cela vous convient ? » me dit-elle.
«C'est parfait » dis-je en lui souriant.
«Je ne veux pas avoir de problème » dit-elle alors que je fronce les sourcils.
«Pourquoi auriez-vous des problèmes ? » dis-je.
«Vous m'avez aidé » dit-elle.
«Ce qui est normal » dis-je.
«Pas ici » dit-elle alors que je reste sans voix «Je reviendrais d'ici une demi-heure pour vous apporter votre tenue de nuit » dit-elle en sortant alors que j'étais prête à lui dire que je n'avais besoin de personne.
Mais quel est ce pays ?
Je me déshabille et je rentre dans l'eau et je soupire d'aise.
Si je ferme les yeux, je pourrai me croire dans la salle de bain à Alexandrie, où je pourrais presque entendre le rire de ma mère et de ma grand-mère qui sont dans la pièce à côté et je souris.Malheureusement, quand je finis par ouvrir les yeux, tout ça n'était qu'un rêve.
Des coups contre la porte se font entendre et la jeune femme entre, déjà une demi-heure ?
«Comment vous vous appelez ? » dis-je.
«Zoé Mademoiselle » dit-elle.
«Appelez-moi Maïa » dis-je choqué de ce terme.
«Je ne peux pas, si Lady ou Lord Davies entendent ça, je vais finir viré » dit-elle.
«Mais où sommes-nous » dis-je en hallucinant complètement.
«Ici, ce sont les règles » dit-elle.
«C'est assez curieux, chez moi chacun s'occupe de soit » dis-je en sortant du bain tout en attrapant la serviette qu'elle me tend.
«Vous savez, vous n'avez pas besoin de m'aider » dis-je délicatement, pas envie de la froisser.
«C'est mon travail » dit-elle.
«Oui, mais moi ça me gêne » dis-je.
«Dans tout les cas, je ne pourrais pas rentrer chez moi, tant que vous n'êtes pas couché, on m'a désigné comme votre femme de chambre » dit-elle.
«Je vois » dis-je en trouvant ça ignoble.
J'enfile rapidement ma chemise de nuit et je la regarde.
«Vous pouvez partir maintenant » dis-je en lui souriant.
Je vois qu'elle est en train de lutter contre le pour et le contre, mais elle finit par sortir de ma salle de bain côté couloir en me souhaitant une bonne nuit.
Je regagne moi-même ma chambre par la porte qui lui donne directement accès et je me pose sur mon lit.
Je n'ai absolument rien à faire, toutes mes affaires ont été déballées pour moi, je n'ai juste qu'à dormir.
Des coups contre la porte se font entendre et je vois mon père entrer.
«Tu es bien installée » dit-il alors que je lâche un rictus.
«Comment ? » dis-je «On fait tout pour moi ici, forcément je suis bien installé ».
«Maïa » dit-il «Ne commence pas, ta pièce a été installée » dit-il alors que je souffle.
«Il va falloir que tu t'habitues à cette vie maintenant, l'Égypte m'a trop pris et il est temps que je reprenne enfin le contrôle de ma vie qui se déroule ici avec toi » dit-il.
«Un jour ou l'autre je rentrerai à Alexandrie » dis-je.
«Tu sais que ce n'est pas possible » dit-il «Ta vie est ici maintenant, il faut que tu oublies ton ancienn.. » dit-il alors que je le coupe.
«Jamais » dis-je en colère «Jamais je n'oublierai d'où je viens et certainement pas d'ici ».
«Je veux croire que c'est dur, mais fait un effort » dit-il.
«Un effort ? » dis-je «Ton père est à la limite raciste, ton soit disant frère à l'air complètement timbré et ta mère... » dis-je coupé par une claque.
Même à 24 ans, une claque venant de son père ça fait mal.
«Respecte un peu mieux les personnes qui t'accueillent Maïa »dit-il.
«Frappe moi encore une fois et je te jure que je pars loin de toi » dis-je.
«Et tu irais où ? » dit-il.
«Loin, peu importe je pourrais toujours m'en sortir » dis-je en le fixant alors qu'il lâche l'affaire.
Il se dirige vers la porte et l'ouvre.
«Demain soir, à lieu une fête spéciale pour moi alors je veux que tu te tiennes correctement et que tu fasses honneur à ton pays » dit-il.
«Je le répète encore une fois, mon pays est à dix milliers de kilomètres de moi » dis-je.
«Je vais mettre ça sur la fatigue du voyage, mais arrête ça tout de suite Maïa, ton pays est l'Angleterre que tu le veilles ou non et tant que tu ne seras pas marié, tu es sous ma responsabilité et tu feras ce que je te dis de faire » dit-il en fermant la porte derrière lui alors que je viens lâcher un cri de colère.
Il y a des fois où j'aurais préféré que mon père meure à la place de ma mère, tout aurait été beaucoup plus simple, tout.
Voilà le chapitre 2, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)
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Maïa Davies et Bénédict Bridgerton
FanfictionQuitter son pays pour suivre son père peintre, qui rejoint son pays d'origine l'Angleterre, ce n'étais pas dans les plans de Maïa. Dire au revoir à Alexandrie, c'est dire au revoir à la chaleur, au soleil, à ses grands-parents maternelle et au doux...