Quitter son pays pour suivre son père peintre, qui rejoint son pays d'origine l'Angleterre, ce n'étais pas dans les plans de Maïa.
Dire au revoir à Alexandrie, c'est dire au revoir à la chaleur, au soleil, à ses grands-parents maternelle et au doux...
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Je suis en train de trier mes œuvres pour les sélectionner afin de dévoiler ma deuxième exposition sous mon vrai nom.
Deux mois viennent de passer depuis mes au revoir avec Bénédict et deux mois que je suis mise à l'écart volontairement pour essayer d'avancer, mais en vain il est toujours là.
J'ai donc passé mon temps à peindre, à peindre Londres, la Reine, l'aristocratie londonienne, mais aussi les plus démunies.
Tout ça sous l'œil de la reine, elle n'a pas cessé de me questionner sur mes toiles, me demandant si je vais bien et toujours en train de me regarder dans le coin pensant que je ne la vois pas.
Je souffle agacé quand je relève pour la énième fois l'une de mes œuvres.
«Vous êtes stressée ? » dit une voix derrière moi.
Je me retourne vers la Reine.
«Ça se voit tant que ça ? » dis-je.
«Ça ne se voit pas non, ça se ressent dans vos gestes » me dit-elle «Qu'a-t-il ? » dit-elle.
«Il sera forcément là » dis-je en la regardant.
«Vous parlez de Monsieur Bridgerton ? » dit-elle.
«Oui » dis-je.
«Je vois » dit-elle.
«Je pense qu'il serait bon pour moi de partir un peu et pourquoi pas à Vienne » dis-je.
«Je refuse de laisser partir mon petit trésor dans une autre cour et surtout une cour impériale » dit-elle alors que je souris.
«Quoi qu'il arrive je dirais haut et fort que je suis d'origine anglaise et que la plus belle cour et sur le territoire anglais » dis-je.
«Encore heureux » dit-elle «Non pour être franche avec vous, vous ne devez pas partir, pas tout de suite car il y a certaines personnes qui ont fait un long voyage pour vous voir » dit-elle en regardant par-dessus mon épaule.
Je fronce les sourcils en me retournant pour y découvrir mes grands-parents tout souriants.
«Oh mon Dieu » dis-je en posant mon tableau pour me fondre directement dans leur bras.
«Habibi » s'exclame ma grand-mère alors que je souris comme une idiote alors qu'elle me couvre de baisers.
«Mais qu'est-ce que vous faites ici ? » dis-je «Et le voyage ça a été ? » dis-je alors que mon grand-père embrasse mon front.
«On a pris peur à cause de tes lettres entre la tempête et le jeune homme, on s'est dit qu'il était temps de découvrir l'Angleterre et de te faire une surprise » dit Baba.
«Et on a très bien été reçu que ce soit le navire ou la calèche » me dit ma grand-mère alors que je me retourne vers la Reine.
«Merci » dis-je en lui souriant.
«De rien, je vous laisse vous retrouver il faut que j'aille me préparer pour ce soir » dit-elle alors que mes grands-parents lui sourient «Vous êtes ici chez vous ».
«Merci votre Altesse » s'exclame mon grand-père en lui faisant une légère révérence tandis qu'elle part.
«Et bien je ne te savais pas aussi intimidé » dit ma grand-mère en taquinant Baba.
«Arrête ça » dit-il en la frappant gentiment alors que je suis heureuse de les revoir.
«Alors comment tu vas ? » me demande ma grand-mère.
«Ça va je vais bien » dis-je en souriant.
«N'oublie pas que tu as vécu sous notre toi Habibi » s'exclame mon grand-père en allant admirer mes œuvres.
Pour seule réponse je souffle et quand mon regard croise celui de ma grand-mère, une larme coule sur ma joue.
«Oh non mon trésor » dit-elle en me prenant dans ses bras.
«Il me manque tellement » dis-je.
«Explique-nous plus en détail tu veux ? » demande Baba alors que je hoche la tête.
«Il ne sait pas marié par amour, mais par devoir » dis-je «Il a été aperçu avec une jeune femme sans chaperon et ils ont tout les deux décidés de se marier à l'un et à l'autre pour se sauver, ils sont juste amis » dis-je «Il me l'a dit et je le crois parce que... parce que lui aussi.. il m'aime encore, mais on ne peut pas être ensemble » dis-je tristement.
«Oh.. » s'exclame tristement ma grand-mère.
«Et toi qui l'as traité de tout les noms à la maison sans savoir » s'exclame Baba alors que cette fois-ci c'est elle qui le frappe.
«Elle ne pouvait pas savoir » dis-je en lui souriant «Il faut que j'avance ».
«Et sa bonne femme, on ne peut pas l'envoyer quelque part » demande Baba.
«Non » dis-je en riant «Sarah est une bonne personne et j'ai été extrêmement odieuse avec elle ».
«Il va venir ce soir ? » demande Mima légèrement contente alors que mon grand-père lui jette un regard lui demandant de se calmer.
«Surment » dis-je «J'ai peur, ça fait deux mois qu'on ne sait pas vu ».
«Deux mois » dit mon grand-père.
«Ouais et si on compte bien, ça fait un an que je l'ai quitté sur le port » dis-je en baissant la tête.
«Ne t'inquiète pas, ça va aller » me dit Baba.
«Oui et nous on est là en vacances pendant tout le temps qu'il faudra » dit Mima.
«Qui s'occupe de la maison » dis-je.
«C'est Safia » dit Baba en riant «Tu aurais du voir sa tête quand on lui a demandé pour ensuite lui dire qu'on venait ici » dit-il alors que je rigole.
«Je suis tellement contente que vous soyez là » dis-je.
«Nous aussi mon trésor » dit Baba.
«Et en plus on est arrivé le bon jour, on va voir ton exposition » dit Mima.
«Oui, faut que j'installe encore deux ou trois choses » dis-je.
«Nous allons t'aider » s'exclame Mima.
«Non, vous allez surtout vous reposer » dis-je «Gus ? » dis-je alors qu'il sort de sa cachette.
Gus est un majordome engagé par la Reine pour me surveiller, pour savoir si je vais bien.
Il se croit discret lui aussi, mais c'est raté.
«Veuillez accompagné mes grands-parents dans l'une des chambres de l'aile ouest » dis-je.
«Bien Mademoiselle » dit-il «Veuillez me suivre » leur dit-il.
«Et bien, je vais peut-être rester bien plus longtemps que je ne le pensais » s'exclame Mima surprise d'être traité comme une princesse.
«Je suis d'accord avec toi Selma, on y va de ce pas » dit-il en embrassant mon front tandis que ma grand-mère dépose sa main sur ma joue alors que je les regarde partir vers Gus.
C'est définitivement la plus belle des surprises.
Voilà le chapitre 58, j'espère qu'il vous a plu ? J'attends vos retours avec impatience :)
