Quitter son pays pour suivre son père peintre, qui rejoint son pays d'origine l'Angleterre, ce n'étais pas dans les plans de Maïa.
Dire au revoir à Alexandrie, c'est dire au revoir à la chaleur, au soleil, à ses grands-parents maternelle et au doux...
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«Depuis le temps que j'entends parler de vous sans avoir pu poser un visage sur un nom » me dit la femme en face de moi les deux mains sur ma joue tandis que je souris légèrement embêté.
«Elle est magnifique, les rumeurs sont donc vraies » dit-elle alors que je tourne ma tête vers Florence.
«Agatha voici Maïa et Maïa voici mon amie Lady Danbury dit Agatha » dit-elle.
«Enchanté » dis-je.
«Moi de même » dit-elle en me souriant «Vous venez prendre une tasse de thé avant notre départ ? » demande-t-elle à Florence.
«Malheureusement non, je dois rentrer » dit-elle alors que son amie peste.
«Une prochaine fois » s'exclame Florence.
«J'y compte bien » dit Lady Danbury.
«Bon week-end » me dit Florence.
«À vous aussi » dis-je «Et encore merci ».
Dans un dernier sourire, Florence nous laisse et remonte dans la voiture qui se met en route automatiquement.
«Bien, la campagne nous attend ma chère » dit Lady Danbury en enroulant son bras autour du mien pour nous diriger vers sa voiture au loin.
Je dois dire que je suis assez surprise de son côté tactile qui est très loin d'être une chose que pratique la famille Davies.
«En-tout-cas, je vous remercie d'avoir accepté que je puisse faire le voyage avec vous » dis-je.
«Crois-moi, entre te laisser passer un week-end en compagnie de ce rustre ou de le passer avec la famille la plus charmante de Londres, le choix est fait » dit-elle alors qu'elle monte dans sa voiture en donnant un coup de canne à l'homme qui souhaite l'aider sous mon rire.
Je monte après elle et me place en face tandis que la voiture démarre.
«Vous parlez de Peter j'imagine »dis-je.
«Et comment » dit-elle «Si je me plaignais de mon époux ce n'est rien à côté de ce... horrible personnage » dit-elle.
«Je ne vous le fais pas dire » dis-je en levant les yeux au ciel.
«J'imagine que votre couleur de peau en y est pour beaucoup » dit-elle.
«Oui, mais aussi le faite que je sois une étrangère et qu'à cause de ma mère et moi, il fut contraint de vivre en Égypte » dis-je.
«Cet homme est prêt à tout pour cacher son racisme » dit-elle.
«C'est pourquoi vous vous voyez en cachette avec Florence ? »dis-je.
«Oui, principalement » dit-elle «D'autant plus que Florence n'est pas la même lorsqu'elle est avec son mari et sans ».
«Comment ça ? » dis-je.
«Florence n'est pas ce qu'elle prétend, elle agit dans le bon sens de son mari, mais n'en pense pas moins » dit-elle «C'est une manière de ne pas s'attirer des ennui et de se protéger, c'est un homme violent » dit-elle.
«Je ne suis pas étonné de l'apprendre » dis-je.
«C'est elle qui a voulu adopter Émile, lui n'en voulait pas, mais le petit a été retrouvé devant leur porte, lui voulait s'en débarrasser comme un vulgaire chiffon » dit-elle.
«J'ai pu comprendre que Florence avait finalement un bon fond, mais je n'imaginais pas que c'était ce qu'elle est vraiment » dis-je.
«Et le plus surprenant c'est que son fils est exactement comme elle » dit-elle.
«Mon père ? » dis-je.
«Non, Émile » dit-elle «Ils se protègent mutuellement ».
«Ça semble hallucinant » dis-je.
«Et c'est pourtant le cas » dit-elle en me souriant tout en détournant sa tête vers la fenêtre et je limite.
C'est assez curieux de se dire qu'on ne connaît finalement pas vraiment les personnes avec qui l'ont vie.
«Qui vous a invité ? » me demande-t-elle.
«Bénédict j'imagine » dis-je.
«Bénédict ? » dit-elle en souriant alors que je hoche la tête.
«Oui, c'est un homme charmant que je peux considérer comme un ami» dis-je.
«Comme vous êtes une femme charmante » dit-elle en souriant alors que je souris gênée.
«Dites-moi Maïa, avez-vous un plan d'avenir » dit-elle.
«Je ne sais pas trop » dis-je «Peter me force à côtoyer et s'en doute à épouser Lord Berbrook » dis-je.
«Grand Dieu, cet homme s'arrête donc jamais » dit-elle en me coupant.
«Et pour ce qui est du reste, je ne sais pas enfin si, j'aimerais retourner chez moi à Alexandrie » dis-je.
«Je peux comprendre » dit-elle «J'ai moi-même quitter mon doux pays pour Londres, quitter mon statut de princesse pour une simple femme mariée » dit-elle.
«À de nombreuses fois j'ai voulu rentrer, mais finalement je me suis battu pour devenir qui je suis aujourd'hui » dit-elle.
«Une lady? » dis-je en souriant.
«C'est à peu près ça » dit-elle en me souriant «Tout le monde a des rêves, qu'elles sont les vôtres ? ».
Un soufflement, voilà ce qui sort de ma bouche.
Être reconnu pour ce que je suis vraiment, retourner chez moi, revoir ma famille, être heureuse auprès d'un époux que j'aurais choisi, vivre de mon art indépendamment de mon mari.
«Beaucoup trop de chose » dis-je en riant.
«C'est mieux que de ne pas en avoir » dit-elle en me souriant.
Je ne connais pas encore cette femme, mais je peux garantir que je l'apprécie déjà. On relève une force de caractère derrière un sourire réconfortant.
C'est tout en discutant durant quelques heures que nous arrivons enfin devant la propriété des Bridgerton.
Voilà le chapitre 19, j'espère qu'il vous a plu ? J'attends vos retours avec impatience :)