Quitter son pays pour suivre son père peintre, qui rejoint son pays d'origine l'Angleterre, ce n'étais pas dans les plans de Maïa.
Dire au revoir à Alexandrie, c'est dire au revoir à la chaleur, au soleil, à ses grands-parents maternelle et au doux...
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Deux jours sont passés depuis la naissance de notre fille et si il y a bien une chose que je n'arrive pas à faire c'est la quitter des yeux.
Ça me semble irréaliste, tellement improbable.
Le médecin nous a expliqué plus en détail de ce qu'il s'agissait et apparemment les femmes peuvent tomber enceinte et subir une grossesse sans rien voir, ça existe et c'est assez rare.
Mais ce qui me fait sourire dans cette histoire, c'est que cette petite merveille à attendu d'être en Égypte pour pointer le bout de son nez.
«J'imagine déjà notre retour à Londres » dit Bénédict en tenant notre fille endormie contre lui.
«Ça n'a aucun sens » dis-je en riant doucement pour ne pas la réveiller.
«Ils ne vont rien comprendre » dit-il.
«Comme nous » dis-je.
«Comme toi oui » dit-il.
«Excusez-moi mais de savoir que j'étais sur le point d'accoucher me semblait impossible » dis-je.
«J'imagine déjà la tête de ma mère » dit-il «Non je crois que finalement le plus surpris sera Anthony ».
«Ils vont croire que nous l'avons adopté » dis-je amusé.
«En même temps ça ne fait que 5 mois que nous sommes partie et quand on va revenir nous serons trois et non deux » dit-il.
«Heureusement que la maison est déjà logée d'une chambre d'enfant » dis-je.
«La Reine a été prévoyante » dit-il en riant alors que la petite bouge dans ses bras.
«Elle va être stupéfaite » dis-je.
«Tout le monde va être surpris » dit-il en riant.
Je viens passer mon doigt dans sa main alors qu'elle referme mon indexé contre sa petite paume.
«J'ai cru te perdre » me dit-il alors que je pose ma tête sur son épaule.
«Et j'ai cru partir, je ne voulais pas te laisser » dis-je.
«Je sais » dit-il en déposant un baiser sur mon front.
«Tout ça pour que cette petite nous offre le plus beau des cadeaux » dis-je.
«Je suis persuadé d'une chose » dit-il «Elle va nous en faire voir toutes les couleurs ».
«En même temps quand on voit son père » dis-je.
«Tu rigoles oui ? » dit-il.
«Pas le moindre du monde » dis-je en riant.
«Tu t'es regardé ou bien ? » dit-il.
«Moi je sais une chose » s'exclame la voix de Mima alors que nous tournons la tête vers la porte d'entrée pour voir mes grands-parents qui devaient nous espionner en cachette.
«Cette petite a énormément de chance de vous avoir comme parent » dit Mima en s'approchant de nous alors que je lui tends ma main qu'elle vient saisir.
«Cependant il faut avouer que c'est le portrait craché de Maïa » dit Baba.
«Ça me va » s'exclame Bénédict.
«Ouh tu changera d'avis quand elle sera en âge de parler, de marcher crois-moi » dit-il alors que je rigole.
«Je n'en doute pas une seule seconde » dit-il alors que je viens le pousser gentiment.
«Vous vous êtes mi d'accord alors ? » demande Mima en regardant son arrière petite-fille.
«Oui » s'exclame Bénédict qui se lève du lit pour venir la donner à Mima.
«Alors comment se nomme cette merveille » demande Baba qui s'approche de son épouse pour admirer lui aussi notre fille.
Je regarde Bénédict qui me sourit et hoche la tête.
«Cléo » dis-je alors que ma grand-mère relève immédiatement sa tête vers moi.
«Cléo ? » dit-elle émue.
«Oui » dis-je alors que je me lève vers elle.
«Trésor » dit-elle alors que je vois Baba effacer l'une de ses larmes.
«Kléofina faisait peut-être un peu trop pour l'Angleterre, mais Cléo est parfait » dis-je en citant le prénom de ma mère.
«Elle serait fière de toi » me dit Mima alors que je suis à mon tour gagné par l'émotion.
«C'est le meilleur hommage qu'il soit » dit Baba «Merci » dit-il en regardant Bénédict.
«C'était inévitable, après tout ma fille est une égyptienne comme sa mère » dit-il amusé mais heureux.
«Je suis tellement fière de toi Habibi » me dit Mima.
«Je sais » dis-je en posant ma main sur la tête de ma fille.
«Vous allez être des parents merveilleux » s'exclame Baba alors que je me dirige vers ses bras.
«En même temps, on peut dire que nous avons eu de bons exemples » dis-je à Bénédict.
«Les meilleurs » dit-il trop sérieusement ce qui nous fait rire.
«On va rester encore que les temps chez vous si ça ne vous dérange pas » dit Bénédict «On n'a pas trop envie de reprendre avec un nourrisson ».
«Ça ne nous dérange absolument pas » dit Mima «On va pouvoir profiter de notre nouvelle merveille » dit-elle en regardant Cléo avec des yeux d'amour.
Je me dirige vers Bénédict qui me prend dans ses bras tandis que j'admire mes grands-parents avec ma fille.
Je relève la tête vers Bénédict qui regardait la même chose que moi.
«Je t'aime tellement » dis-je alors qu'il baisse sa tête vers moi.
«Impossible je t'aime encore plus que toi » dit-il en déposant un baiser sur le bout de mon nez.
C'est comme ça que nous avons passé les trois premiers mois de Cléo ici à Alexandrie avec mes grands-parents.
Notre fille grandit trop vite et est en pleine forme d'après le médecin.
Cependant il était grand temps de rentrer chez nous, ma maison me manquer.
Les au revoir ont été très compliqué, si bien même que Cléo n'avait pas envie de quitter l'Égypte elle aussi.
Mes grands-parents nous ont promis qu'ils viendraient nous rendre visite très bientôt avec tout le reste de la famille.
C'est ainsi que nous avons convié toute la famille chez nous une fois arriver à Brighton après un long périple.
Et d'ailleurs ces derniers nous attendent sagement à l'intérieur de notre maison, la chaleur de l'Égypte est vite remplacé par la fraîcheur de l'automne, mais ça fait du bien d'être chez soi.
«On y va ? » s'exclame Bénédict en tenant Cléo bien éveillé, âgée de six mois maintenant.
«Et comment » dis-je alors que nous nous dirigeons vers l'entrée de notre maison.
Voilà le chapitre 70, j'espère qu'il vous a plu ?. J'attends vos retours avec impatience :)