Je suis assise sur mon lit en attendant qu'on dédaigne m'appeler parce que je suis en retard.
Ne voulant certainement pas être mis dans l'embarras la famille Davies n'aura que d'autre choix d'accepter ce qu'il qualifieront d'accoutrement ou même de déguisement.
Si je descends maintenant je serais certainement renvoyé dans ma chambre afin de me changer.
Je fixe le soleil au loin qui se couche de plus en plus, en sachant qu'il fait encore jour à Alexandrie.
Ça fait à peine trois jours que je suis ici et je regrette ma vie d'avant.
Mon vrai chez moi, ma vrai famille.La seule chose que je commence à apprécier ici, c'est peut-être Zoé.
Je n'avais pas vraiment d'amis à Alexandrie, mais je crois qu'au fur du temps je pourrais l'appeler comme ça.«Maïa » s'exclame une voix d'en bas.
Déjà ? Ils ne sont pas très patient.
Je rigole intérieurement, mon plan est diabolique mais je n'en ai que faire.
C'est eux contre moi maintenant et je ne compte pas perdre la partie.Mon père dit que l'Égypte lui a trop pris, moi c'est certainement cette famille et lui qui sont en train de tout me prendre.
«Maïa ! » s'exclame une voix plus fort.
Je viens chantonner en me tournant les pouces et je souris quand j'entends des pas dans les escaliers.
«Maïa mais qu'est-ce que tu fais, on y va on est déjà bien assez en retard comme ça » s'exclame mon père.
Parfait.
Je me lève et je me retourne vers lui alors qu'il me fixe de haut en bas.
«C'est quoi ça ? » dit-il.
«C'est ce qu'on appelle une robe » dis-je en passant à ses côtés pour rejoindre la hall de mon étage.
«Change toi Maïa » dit-il.
«Bon vous descendez ou quoi ? » s'exclame Peter.
«Tu as entendu papy, il faut y aller » dis-je en souriant tout en prenant la direction des escaliers.
«Change tout de suite d'attitude Maïa ou.. » dit-il alors que je le coupe.
«Oui sinon quoi ? » dis-je en me retournant vers lui «Tu ne peux rien contre moi et tu le sais très bien ».
«Tu n'étais pas comme ça avant» dit-il.
«Avant j'étais heureuse, j'étais chez moi entouré de personnes que j'aime » dis-je sèchement «Voilà pourquoi je suis comme ça maintenant parce que c'est le seule moyen de m'assurer une protection ici » dis-je dans un regard noir à mon père alors que son paternelle ronchonne d'en bas.
Je l'entend souffler tandis que je descends les trois étages avant d'arriver face à trois paires de yeux ronds.
«Je croyais pourtant bien dit qu'on était pas au cirque » s'exclame Peter.
«C'est plutôt jolie » s'exclame Florence.
«Va te changer » dit Peter.
«Ah non on est déjà bien assez en retard comme ça » s'exclame Florence «En voiture tout le monde ! » dit-elle alors que Peter me lance un regard noir tandis que je lui fais un clin d'œil.
Je l'entends vaguement discuter avec mon père derrière moi en lui disant que je suis mal élevé et j'en passe.
Je monte dans la voiture entre mon père et Émile qui ne dit jamais rien comme d'habitude.
J'ai l'impression d'être face à une plante verte, mais une plante assez particulière.«Je l'ai déjà dit et je vais me répéter, mais on n'est plus chez les sauvages ici » dit Peter.
«Permettez-moi d'en douter » dis-je en le fixant.
«Calme ta fille Marius ou je vais devoir le faire moi-même » dit-il.
«Laissez-la tranquille un peu » s'exclame mon père «Elle vient de faire un long voyage, elle vient de quitter la famille de sa mère pour toujours et vous lui demander d'être déjà au point sur toutes les coutumes anglaises » dit-il alors que je vois Florence souffler.
«Laissez-lui du temps » dit-il.
«Beaucoup de temps, je ne suis pas du genre à m'apprivoiser vite » dis-je en souriant quand je vois Peter pester.
Je jette un regard en coin à mon père et je lui souris face à son regard noir.
Je sais bien que je pourrais pas infiniment jouer à ce jeu, mais pour le moment je m'en réjouis.
Je sens le regard de Peter sur ma personne et je sais pertinemment ses pensées du moins je les imagines bien.
Très peu de temps après, nous arrivons vers une jolie demeure ou déjà bon nombres d'invités sont présents.
Nous descendons et tout les regards se posent sur nous, enfin sur moi et ça je le savais déjà avant de venir à cette soirée.
Et je sais aussi qu'il ne s'agit pas de ma tenue, j'aurais porté autre chose, ça aurait fait la même chose.Nous sommes conviés à entrer dans la demeure et je dois dire, que le jaune sur les murs me rappellent ceux chez ma tante Dounia et ça me fait vaguement sourire.
«Soyez la bienvenue » s'exclame la femme qui parlait hier soir avec mon père alors qu'elle me regarde de la tête au pied.
«Je vous présente mes filles, Prudence, Philippia et Pénélope » dit-elle alors qu'une seule sur trois nous souris.
«Merci pour l'invitation Lady Portia » s'exclame Peter d'un ton charmeur qui est absolument répugnant.
«Bonne soirée » dit-elle alors que nous prenons place dans sa demeure puisqu'il me semble avoir compris que son époux était porté disparu.
Me voilà en train de paniquer sévèrement quand je vois l'homme roux horrible d'hier soir venir vers moi.
«Bonsoir Miss Maïa » dit-il alors que j'avale ma salivé difficilement.
Je ne lui réponds pas et je sens quelqu'un me donner un coup dans le dos.
«Bonsoir » s'exclame Peter «Pardonnez ma petite fille » dit-il alors que je ricane discrètement «Elle n'est pas très bavarde ce soir, mais elle aimerait fortement danser avec vous » dit-il.
«Dans ce cas » dit-il en me montrant son bras alors que je le fixe.
«Excusez-moi, il faut que je me rende aux toilettes » dis-je.
«Je vous accompagne » dit-il.
«Oh non ce n'est pas la peine» dis-je.
«Bien sûr que si »s'exclame Peter en prenant mon bras pour l'enrouler autour de celui de Lord je ne sais plus quoi «Vous irez danser après » dit-il.
Il se met en route et je me résigne à le suivre jusqu'au toilette où il me laisse entrée pour faire mon affaire.
Je m'enferme dans les cabinet.
Moi vivante, il est hors de question que je danse avec cet homme.
Voilà le chapitre 8, j'espère qu'il vous a plus ?
J'attends vos retours avec impatience :)
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Maïa Davies et Bénédict Bridgerton
FanfictionQuitter son pays pour suivre son père peintre, qui rejoint son pays d'origine l'Angleterre, ce n'étais pas dans les plans de Maïa. Dire au revoir à Alexandrie, c'est dire au revoir à la chaleur, au soleil, à ses grands-parents maternelle et au doux...