Quitter son pays pour suivre son père peintre, qui rejoint son pays d'origine l'Angleterre, ce n'étais pas dans les plans de Maïa.
Dire au revoir à Alexandrie, c'est dire au revoir à la chaleur, au soleil, à ses grands-parents maternelle et au doux...
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Me voilà en train de prendre mon petit-déjeuner sous les exclamations de Peter.
«Je ne comprends toujours pas comment nous ne pouvons pas être invités à passer le week-end chez les Bridgerton alors que vous, vous y êtes conviés » s'exclame Peter en enfournant un pain briochée dans la bouche pour le faire taire.
«Maïa est plutôt proche du cadet Bridgerton, il est tout à fait norm...» commence Florence coupé par son époux.
«Oui, je l'ai remarqué » dit-il en me jetant un regard noir «D'ailleurs c'est avec Lord Berbrook qu'elle devrait passer son temps, c'est un homme honorable » dit-il alors que je suis en train de m'étouffer silencieusement ce qui n'est pas le cas d'Émile.
«Cessez de faire votre rabat-joie, Maïa et Marius sont les seuls invités et c'est comme ça » dit Florence.
Dieu merci, je vais pouvoir un peu souffler de la présence odieuse de Peter qui commence à me faire perdre patience.
D'autant plus que je suis ravi de retrouver la famille Bridgerton qui a l'air d'être une famille généreuse et amicale.
C'est alors que mon père finit par faire son entrée dans la salle à manger en souriant, ce qui est assez rare et ça m'interroge tout de suite.
«Bien le bonjour » dit-il en s'asseyant tout en se servant.
«Et bien que se passe-t-il mon fils ? » s'exclame Peter.
«Je vais très probablement me marier » dit-il alors que cette fois-ci je ne peux pas cacher mon étouffement si bien que Zoé m'apporte un verre d'eau en urgence.
«Pardon ? » dis-je.
«J'ai rencontré une jeune femme formidable il y a deux jours et je l'adore déjà » dit-il.
«Elle est blanche ? » s'exclame Peter.
«Elle est anglaise et il s'agit de la fille du Lord Gercoff» dit-il.
«Le lord Gercoff » s'exclame Peter en souriant.
«Rien n'est encore fait, je vais attendre quelques jours avant de lui demander, mais je la vois cet après-midi » dit-il.
«Mais vous n'allez p..» commence Florence coupé encore une fois par Peter.
«Alors ça c'est la meilleure des nouvelles mon fils » dit-il «Tu pourras enfin nous donner des héritiers de ce nom » dit-il alors que je lâche mes couverts dans un bruit sourd.
«Je ne sais pas ce qui me choque le plus entre le fait que mon père souhaite se remarier alors qu'il l'est déjà ou alors qu'il souhaite épouser une jeune femme de mon âge, rencontré il y a peine deux jours » dis-je pleine d'ironie.
«Cessez ce ton immédiatement sale ingrate » s'exclame Peter.
«J'ai le droit de refaire ma vie Maïa » me dit mon père «Ta mère m'a... » dit-il alors que je le coupe.
«Ma mère ne t'a rien pris » dis-je furieuse «C'est toi et toi seul qui t'es mit dans cette position et je ne crois que l'Égypte t'es tout pris ? N'es-tu donc pas devenue le plus grand des peintres et grâce à qui ? » dis-je dans un rire nerveux.
«Tu ne cesses de te cacher derrière des excuses et tu sais pourquoi ? Parce que finalement tu aimais l'Égypte et d'une certaine manière tu aimais ta vie là-bas et ma mère aussi, mais tu te mens à toi-même » dis-je.
«ASSEZ » s'exclame Peter en me fusillant du regard «Tu n'es qu'une petite fille pourri gâté, odieuse et irrespectueuse. Tu ne dis ne pas être une sauvage mais pourtant je ne vois que ça quand je te vois » dit-il alors que je bouillonne.
«Je vais envoyer un courrier à Lord Berbrook et le faire venir dès cet après-midi pour lui accorder ta main » dit-il.
«Jamais je n'épouserai cet homme » dis-je.
«Tu le feras ! » dit-il.
«J'ai dit non » dis-je furieuse.
«STOP» s'exclame mon père alors qu'un silence règne.
«Elle n'épousera personne tant que je ne l'aurais pas décidé » dit-il à son père «Et toi Maïa » dit-il en soufflant «Il faut que tu te calmes ».
Je lâche un rictus amusé en levant les yeux au ciel.
«Le week-end à la campagne vous fera le plus grand bien » dit Florence.
«Je n'y vais pas » dit mon père.
«Quoi ? Non » dis-je.
«J'ai un rendez-vous important cet après-midi et il est hors de question que je l'annule pour une partie de plaisir à la campagne » dit-il.
«Je veux y aller » dis-je.
«Et capricieuse en plus » s'exclame Peter.
«Je suis désolé Maïa, mais c'est non » dit-il alors que je mords mes joues pour ne pas exploser.
«Dans ce cas j'irai toute seule » dis-je.
«Et puis quoi encore » dit Peter en riant.
«J'ai peut-être une solution » s'exclame Florence.
«Non» dit Peter.
«Qu'elle est cette solution ? » demande mon père.
«Beaucoup de personnes que je connaisse y vont, je suis persuadé que l'une d'entre elle sera capable de surveiller Maïa le temps du week-end » dit-elle.
«No..» commence Peter «C'est d'accord » dit mon père.
«Va faire tes bagages » me dit-elle alors que je lui souris et je quitte la table sans un regard pour personne.
Je monte vers mon étage et avec l'aide de Zoé je prépare mon bagage pour le week-end quand Florence fait son entrée dans la pièce.
«Merci » dis-je alors que Zoé nous laisse.
«Je vais t'accompagner jusqu'à la personne qui t'emmène » dit-elle.
«Est-ce quelqu'un de confiance ? » dis-je.
«Oui » dit-elle.
«C'est votre amie de l'autre jour ? » dis-je.
«En effet et je te demande de ne pas le répéter à Peter, même si tout Londres sera au courant de ta venue avec elle, il n'en sera rien, il déteste les commérages » dit-elle.
«C'est d'accord et merci encore » dis-je.
«Par contre Maïa, si ton père est heureux de se remarier, il faut que tu l'acceptes » dit-elle «C'est son bonheur à lui pas le tiens ».
«C'est seulement compliqué » dis-je en pensant à ma mère.
«Je l'imagine » dit-elle «On y va ? » dit-elle alors que je hoche la tête.
Nous nous mettons en chemin en disant rapidement au revoir aux autres tandis que nous prenons la voiture durant cinq minutes pour arriver devant une belle bâtisse.
Quand je sors de la voiture suivis de Florence, je comprends immédiatement pourquoi Florence ne peut pas voir son ami comme bon lui semble.
Voilà le chapitre 18, j'espère qu'il vous a plu ? J'attends vos retours avec impatience :)
