Quitter son pays pour suivre son père peintre, qui rejoint son pays d'origine l'Angleterre, ce n'étais pas dans les plans de Maïa.
Dire au revoir à Alexandrie, c'est dire au revoir à la chaleur, au soleil, à ses grands-parents maternelle et au doux...
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Je suis arrivé en avance au lieu du rendez-vous et je dois dire que j'ai demandé le cheval le plus doux de la reine, car je ne suis pas très rassuré à l'idée d'être seule à cheval.
C'est alors que des bruits de sabot se font entendre et je me retourne vers Bénédict et son sourire ravageur.
«Tu es en retard » dis-je.
«Je dirais plutôt que tu es en avance » dit-il alors qu'il arrive à mes côtés.
Il me regarde et j'en fais de même.
«Tu l'as gardé ? » dit-il.
«Oui » dis-je.
Il se trouve que j'ai remis ses vêtements. Les vêtements qu'il m'avait passés rapidement afin de nous diriger vers le port le plus proche.
«C'est plus simple comme ça, j'ai juste rajouté des bretelles, car ton pantalon est bien trop grand m'enfin bref, on y va ? » dis-je.
«Oui » dit-il en se mettant au galop alors que j'essaie de l'imiter et je m'en sors pas trop mal pour une débutante, même si je manque de glisser quelques fois.
Bénédict ralentit devant moi, ce qui me pousse à en faire autant et je le rejoins légèrement essoufflé.
«Je sais » dis-je alors qu'il me regarde amusé «Je ne suis pas vraiment habitué à monter à cheval » dis-je.
«Je n'ai rien dit » dit-il.
«Oui, mais tu le penses si fort que je l'ai entendu jusqu'ici » dis-je alors qu'il secoue la tête amusée.
C'est alors que quelques minutes plus tard, nous arrivons devant la maison familiale des Bridgerton accueilli par un homme d'une cinquantaine d'années.
«Bénédict, vous voilà » dit-il.
«Bonjour Elton » s'exclame ce dernier en descendant.
Je finis par l'imiter et je dois me retenir à la selle pour ne pas tomber ce qui le fait rire.
«Et voici votre superbe épouse » me dit-il alors que mon teint vire au blanc.
«Non, il s'agit d'une... amie, Maïa » dit Bénédict ennuyé.
«Oh désolé... enchanté » me dit-il.
«De même » dis-je dans un sourire ennuyé.
Elton nous laisse et je n'ose pas relever la tête.
«Je suis désolé »s'exclame Bénédict.
«Pour quoi ? » dis-je en le regardant alors qu'il ne répond pas.
«Rentrons » dit-il alors que je souffle.
Il faut toujours que quelque chose me rappelle qu'il est marié et que non je ne suis pas sa femme.
Nous rentrons dans la maison qui a l'air tellement vide sans la famille Bridgerton ou même des convives.
Des draps recouvrent les meubles de toutes les pièces alors qu'il nous conduit directement dehors.
C'est alors qu'il pose un sac que je n'avais pas vu sur la table extérieure.
«Installe-toi» dit-il.
«Tu as fini de me donner des ordres parce que tu es énervé » dis-je «J'y peux rien si il a établi une part de vérité Bénédict. Je ne suis pas ta femme et nous partons en séjour comme si nous nous étions jamais quittés, c'est bien normal que ça pose des questions non ? » dis-je.
«Mais c'est toi qui a voulu venir ici, et j'ai accepté pensant que ça pourrait nous faire du bien, avant de plus jamais ce... » dis-je alors que ma voix craque.
Bénédict me prend dans ses bras et je ne recule pas, j'ai besoin de ce contact physique avec lui.
«Je suis désolé de te faire vivre tout ça » dit-il.
«Tu n'y peux rien, comme tu l'as dit je ne devais pas rentrer et de même que j'ai accepté de passer du temps avec toi cette semaine » dis-je «Mais ne me brise pas le cœur encore plus qu'il ne l'est déjà » dis-je en relevant la tête vers lui alors qu'il hoche la sienne en déposant un baiser sur mon front ce qui me fait frissonner.
«On mange? » dit-il.
«Oui, j'aime mieux quand c'est formulé comme ça » dis-je en souriant alors qu'il sourit à son tour.
«Ce n'est pas du grand luxe, mais Jane nous a préparé des sandwichs au poulet » dit-il en sortant ce qu'il faut sur la table.
J'attrape le sandwich enroulé d'un tissus et je viens l'ouvrir pour le manger sous le doux soleil de la campagne.
Après avoir mangé et bu correctement, je me dirige vers la pelouse ou Bénédict sort tout le matériel nécessaire pour jouer.
«Tiens tu vas positionner mes piquets et je vais en faire de même pour toi et range moi ce sourire machiavélique sur ton visage » dit-il en riant.
«Quel sourire » dis-je en riant.
«Celui-là » dit-il en riant à son tour.
«Pourquoi tu as peur de perdre ? » dis-je en riant.
«Pas le moindre du monde, j'ai de l'expérience madame » dit-il.
«L'expérience ne signifie rien » dis-je en lui prenant les piquets des mains pour aller les positionner sur la pelouse.
C'est cinq minutes plus tard, que je relève la tête vers le parcours que je viens de lui créer tout à fait ravie.
«Dis-moi Maïa ? » dit-il.
«Hhmm hmm » dis-je en le regardant.
«Tu vas me le payer cher » dit-il.
«Quoi donc ? » dis-je dans un sourire narquois
«Ce parcours » dit-il en revenant vers le centre où se trouvent les maillets.
«Ne soit pas trop sûr » dis-je en tirant le maillet noir.
«Non » dit-il.
«Oh si » dis-je.
«Non c'est hors de question » dit-il.
«Fallait le prendre avant » dis-je amusé alors qu'il peste «Mais tu peux prendre le rose, il ira parfaitement avec ton teint presque colérique » dis-je en riant alors qu'il secoue la tête et s'empare du maillet bleu.
«Tu déclares la guerre ? » dit-il.
«Peut-être » dis-je en souriant «Tu commences, honneur au perdant » dis-je.
Il passe devant moi en me bousculant légèrement alors que je rigole et j'entends également un gloussement de sa part.
C'est ainsi que nous avons joué toute l'après-midi sous nos enfantillages, en ayant gagné chacun trois parties avant qu'on déclaré tout les deux forfait.
Voilà le chapitre 51, j'espère qu'il vous a plu ? J'attends vos retours avec impatience :)