Je ne sais pas quelle heure il est, mais tout ce que je sais c'est que ça fait bien longtemps que je cherche le sommeil, sans le trouver.
Peut-être que c'est parce que je sais qu'il se trouve dans la pièce à côté ou alors ne serait-ce que la superbe journée qu'on vient de partager.
Dans tout les cas, je ne dors pas.
Après avoir passé l'après-midi à jouer, nous avons été cherchées des œufs dans le poulailler entretenu par Elton pour récupérer des œufs afin de préparer notre repas du soir qui était composé d'omelette.
Nous avons cuisiné en nous chamaillant comme des enfants et j'avais l'impression de retrouver mon ami, comme lorsque nous nous sommes rencontrés.
Après avoir mangé, nous sommes allés dehors peindre jusqu'à la tombée de la nuit dans un silence qui était tout sauf gênant, c'était même plutôt agréable.
Et tout c'est fini par Bénédict qui tentait d'échapper à l'attaque d'un moustique alors que j'en pleurais de rire.
Une fois chassé, il est revenu et m'a regardé pleurer de rire sous une fausse colère qu'il maîtrise à la perfection.
Je me suis calmée par la suite et nous sommes rentrés afin d'aller se coucher.
Seulement dans le couloir qui amenait à nos portes, j'ai retrouvé quelque chose que je n'avais pas ressenti depuis longtemps, la tension entre nos corps.
Je crois bien que même lui l'a sentie si bien que lorsque nos regards se sont croisés sans se défaire pendant de longues minutes, il m'a souhaité rapidement bonne nuit en rentrant dans sa chambre.
J'ai fini par rentrer moi-même dans la mienne ne voulant pas rester seule dans un couloir peu éclairé d'une si grande maison.
Je suis entré dans ma chambre avec mes affaires et une bougie tout en soufflant et en essayant de calmer mon corps qui ne réclamait qu'une seule chose, le sien.
Alors je me suis mise en robe de nuit, je me suis allongé sur mon lit et voilà où j'en suis, je cherche le sommeil.
Je me mets sur le dos en espérant trouver une position agréable quand j'entends Bénédict tousser de l'autre côté de sa chambre.
Je souffle et me mets sur le côté gauche face à la fenêtre tout en fermant les yeux, mais finalement je change de côté.
Peut-être cinq minutes passe et je n'arrive cette fois-ci pas à dormir à cause de mon voisin qui ne cesse de tousser.
Je finis par me lever pour voir si il souhaite un verre d'eau, je frappe à sa porte, mais aucune réponse.
Je refrappe, mais il ne me répond pas.
«Bénédict » dis-je en ouvrant la porte délicatement alors que maintenant sa toux parvient à mes oreilles.
C'est alors que je le vois allongé dans son lit en train de tousser.
Je m'approche de son lit et le découvre en sueur alors qu'il dort.
Je viens poser ma main sur son front que j'ai à peine le temps de toucher puisqu'il m'attrape le poignet effrayé.
«Tu as l'air fiévreux » dis-je inquiète alors qu'il se redresse et tousse encore.
«Je vais aller trouver un médecin » dis-je alors qu'il me retient par le poignet.
«Il y a... pas de médecin par.. ici» dit-il alors que son état m'inquiète.
Je repose ma main sur son front et je constate qu'il est bien plus que brûlant.
«Mon Dieu Bénédict » dis-je en cherchant de l'eau dans sa chambre.
Je vais vers la salle de bain, mais je ne trouve rien.
Je décide de me rendre au plus vite dans la cuisine pour récupérer le pichet ainsi que des torchons propres.
Une fois que j'ai récupéré tout ce que je souhaitais, je remonte rapidement dans sa chambre.
Je verse de l'eau dans un vasque et viens tremper les torchons que je m'empresse d'aller poser sur son front après lui à voir donné à boire.
J'enlève également la couverture de son corps et je me résous à lui déboutonner sa chemise pour laisser son torse à l'air libre.
Puis je reviens avec un autre linge mouillé et le dépose dessus.
«Maïa » dit-il en posant sa main sur ma joue et c'est à ce moment-là que je me rends compte que je suis en train de pleurer.
«C'est juste de la fièvre » dit-il en me souriant malgré tout.
«C'est peut-être autre chose, je devrais aller chercher un médecin même dans le village à côté » dis-je.
«Reste ici, je n'ai pas besoin de médecin, seulement de toi » dit-il en entremêlant nos doigts ensemble alors que je le regarde inquiète de le voir dans cet état.
«Je ne vais pas mourir Maïa » dit-il en enlevant toutes mes angoisses d'un coup tandis que je hoche la tête et peu de temps après il finit par se rendormir.
Je viens rafraîchir les linges et les déposes là où ils étaient alors que je sens sa température baisser tandis que je souffle soulagé.
Je ne le quitte pas des yeux, et je fixe sa poitrine qui se baisse et monte dans une allure constante tandis que je change les torchons toute les demies-heures.
Quand je relève la tête vers les fenêtres je me rends compte que le soleil ne va pas tarder à pointer le bout de son nez et je souffle pleinement soulagé quand la température de Bénédict est revenue à la normale.
Qui fait une poussée de fièvre à cet âge-là ?
J'enlève les linges de son corps et les pose sur la table de chevet et je remonte le drap léger sur lui tandis qu'il ouvre les yeux.
«Désolé je t'ai réveillé » dis-je.
«Ce n'est rien » dit-il à peine éveillé.
«La fièvre est passée, tu peux te rendormir » dis-je.
«Tu es resté là toute la nuit ? » dit-il en voyant la lumière du soleil au loin.
«Ce n'est rien, je vais aller dormir » dis-je en lui souriant.
«Viens » dit-il en se décalant du lit pour me faire une place.
Étant fatigué et n'ayant pas envie de penser aux conséquences pour une fois, je me glisse dans son lit et nous nous retrouvons face à face.
Bénédict pose sa main sur mes cheveux et commence à les caresser ce qui fait fermer les yeux et c'est finalement comme ça que je finis par m'endormir.
Voilà le chapitre 52, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)
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Maïa Davies et Bénédict Bridgerton
FanfictionQuitter son pays pour suivre son père peintre, qui rejoint son pays d'origine l'Angleterre, ce n'étais pas dans les plans de Maïa. Dire au revoir à Alexandrie, c'est dire au revoir à la chaleur, au soleil, à ses grands-parents maternelle et au doux...