1. Un, deux, trois... soleil

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San Francisco – 48 heures plus tôt

Zachary

Trois jours. 72 heures. Et je commence à peine à fatiguer, pourtant, je ne lâcherai rien tant que cet abruti de chien n'aura pas cracher le morceau. Mes articulations brûlent, j'ai essayé d'utiliser mes poings le moins possible mais il m'a poussé à bout quelques fois et je n'ai pas pu m'empêcher de lui refaire la face. Ma patience a des limites et mon corps aussi, je ne dirai pas non à une bonne douche et un énorme double burger ketchup mayo.
Mes phalanges s'écrasent une fois de plus son visage.

- C'est sûr qu'il ne parlera plus si tu continues.

- Je gère, craché-je.

Je tire le tabouret et je m'assois face à ma cible, assise sur une chaise, le visage déformé par les coups, je ne suis même pas sûre qu'il me voit encore. Peu importe, ce dont j'ai besoin ce sont ses cordes vocales pas le reste.

- Dernière chance, où est le gosse ?

- Il est sûrement déjà à l'autre bout du pays, bafouille-t-il, ou au mieux, il est mort.

Il finit sa phrase en riant et c'en ai trop pour moi, mon sang ne fait qu'un tour et sa température atteint des sommets. Il ne dira rien de plus, je me suis épuisé à essayer de lui faire sortir les vers du nez, en vain. Ce chien est bien trop fidèle à son maître pour ouvrir sa grande gueule.

- J'aurais aimé que tu t'étouffe dans ton propre sang, dis-je en me levant.

- Zach ne fait pas ça.

- Ferme-là Rick, dis-je en le pointant du doigt le regard vissé sur ma cible.

Je saisis mon arme et la pointe sur son genou.

- Mais t'étouffer aurait été une mort trop tendre pour toi et pire, je n'en n'aurais eu aucun mérite.

Je tire une première balle. Il hurle.

- Tu n'as pas compris que crier ne servait à rien, putain ça fait trois jours que je te le dis.

Deuxième balle, dans le ventre.

- Regarde-moi, reprends-je en relevant sa tête avec mon arme, je veux être la dernière chose que tu vois sur cette Terre.

Je pointe mon arme contre son front et je tire. L'hémoglobine gicle sur mon visage et sur ma chemise. Son corps se relâche entièrement sur la chaise, il rend un dernier râle avant d'être accueilli en enfer, là où ma place m'attend chaudement également. Le sang coule à flot et sa cervelle s'est éparpillée partout derrière lui. J'inspire profondément. L'odeur d'humidité, de transpiration, de sang s'infiltre dans mes parois nasales. J'aime cette odeur, celle du sang qui coule de mes mains. Je lâche l'arme, je laisse tomber ma tête en arrière et mes muscles se détendent un peu. Je pars en direction de la sortie une seule chose en tête, un putain de burger.

- Putain Zach j'en ai marre de ramasser tes merdes, il va vraiment falloir que tu règles ton problème ! Tu as 27 ans et tu agis encore comme un enfant capricieux !

La voix de Rick me stoppe dans mon élan, je me fige et les nerfs et l'adrénaline reviennent de plus belle. Je me retourne et fonce sur lui parce que putain j'ai une tonne de choses à me reprocher mais ça non. Je ne suis pas un justicier mais l'homme qui se vide de son sang sur le sol était la pire des pourritures. L'arme qui n'avait pas quitter ma main se pointe sur le front de mon homme de main qui s'est senti poussé des ailes depuis quelques temps, il faut que je remette les points sur les I.

- Mes merdes ?! craché-je en posant mon front contre le sien, ces pourritures ont enlevé des enfants pour les vendre à des pédophiles cachés sous leurs masques de politiciens de merde !

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