26. Marché conclu ?

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🎶 Cravin' - Stileto, Madalen Duke 🎶

Zachary

Il me faut une voiture, immédiatement. Je dois la retrouver et lui faire payer mais d'abord, je vais m'occuper de cet imbécile d'Owen.

Je rejoins le sous-sol lorsque j'entends les cris d'une femme, non d'une hystérique. La porte s'ouvre sur Lucie en train de remettre son foulard autour de son cou toujours violacé.

- Putain qu'est-ce qu'elle fout là ? demandé-je agacé.

Rick m'observe, attentif et lorsqu'il décèle très rapidement mon état de nerfs sa main attrape le poignet de l'hystérique pour la placer derrière lui.

- Elle allait partir, affirme-t-il.

- Ça ne répond pas à ma question alors je vais la poser une dernière fois. Qu'est-ce qu'elle fout là ?

Lucie ronge ses ongles tout en fuyant mon regard.

Soumise, répugnante.

Je m'approche vivement d'elle et Rick prend la sage décision de ne pas s'interposer. Seuls quelques centimètres nous séparent. De deux doigts je force son menton à se relever avant de plonger mon regard dans le sien, j'observe son visage, caresse sa joue. Son regard devient fiévreux et je m'en réjouis. Je pourrais la baiser pour calmer mes nerfs comme il m'est souvent arrivé, peut-être que ça me ferait un bien fou, je me viderais la tête. Je pourrais même inviter Rick à nous rejoindre, oui ça aussi ce ne serait pas une première.

Dans un élan de courage la main de Lucie se pose sur mon torse dans une veine tentative d'échauffer mon esprit. Un rictus naît sur mes lèvres, il faut croire qu'elle n'a pas retenue sa dernière leçon.

Ma main encercle son poignet, je le serre si fort qu'elle tombe à genoux de douleurs, ses os prêts à craquer sous la pression que j'exerce. Toutes sortes d'émotions passent dans son regard : la déception, la tristesse, l'humiliation, la colère.

- J'ai posé une question.

Rick avance, le torse bombé. D'un simple regard je le défi de s'approcher d'un pas de plus. Ce débile est tombé amoureux de cette catin alors qu'elle ne daigne même pas lui accorder un regard. Elle s'accroche aux peines perdues comme moi.

- Tu n'as rien à faire ici. A moins que tu ne saches détailler des kilos de drogues ? Vendre mes armes ?

Elle secoue la tête.

- Ou te battre à mains nues pour me ramener des billets ?

- Non, gémit-elle.

- Tu veux essayer peut-être ?

- Non, je t'en supplie.

- Très bien, ton commerce à toi se trouve dans un lit. C'est toi qui l'as choisi je ne t'ai jamais forcé alors reste à ta putain de place Lucie. C'est la deuxième fois que je te reprends, la prochaine fois tu seras froide avant de te rendre compte de ta bêtise. Ai-je été assez claire ?

Lucie acquiesce rapidement dans l'espoir d'en finir au plus vite.

La gorge serrée et la respiration bloquée au fond de sa cage thoracique elle réussit tout de même à construire une phrase :

RememberOù les histoires vivent. Découvrez maintenant