Black Angels

10| Ne m'abandonne pas encore

Elisabeth

– Il faut que t'arrêtes de beugler.

Je pousse un hurlement et me tourne vers ma droite.

Il est là.

Damon est assis dans l'une des chaises à bascule, les yeux fermés, la tête rejetés en arrière. Ses jambes sont croisées au niveau de ses chevilles. Il ne prend même pas la peine d'ouvrir les yeux.

Je lâche un soupir de soulagement et me détends un peu. Il va bien.

– Tu aurais pu me répondre quand je t'ai appelé les trois premières fois.

– J'avais pas envie.

Je croise les bras sous ma poitrine, prête à répliquer quand soudainement le ciel s'éclaire de nouveau et le tonnerre retentit une nouvelle fois. Je me crispe et pose les mains sur mes oreilles.

Damon lâche un petit rire.

– Tu as encore peur du tonnerre ?

Je lui lance un regard noir.

– Va te faire voir.

La pluie tombe fortement, il fait froid et je ne porte qu'un short et un débardeur.

– T-Tu devrais peut-être entrer.

Damon soupire de nouveau, décroisa les bras et tourne la tête vers moi.

– Je peux entrer maintenant ?

– Il fait froid.

– Je suis couvert.

Je serre les dents.

– Très bien. Gèle-les-toi correctement.

Je fais demi-tour et entre dans la maison en claquant la porte.

– J'espère que tu attraperas une pneumonie, dis-je tout bas en me dirigeant vers la cuisine.

Toutes les lumières sont allumées parce que je ne suis clairement pas rassurée dans le noir.

J'ai l'impression de suffoquer et que les murs se rapproche.

Je prends une brique de jus de fruits et me dirige vers le canapé, bien décide de mettre le volume à son maximum pour étouffer le son de la colère des dieux.

Soudainement alors que je sors à peine de la cuisine toutes les lumières s'éteigne. Je pousse un hurlement de terreur, lâchant ma brique et pose les mains sur mes oreilles lorsque le plus fort coup de tonnerre que je n'ai jamais entendu retentit faisant trembler la maison.

Les murs se rapprochent. Je n'arrive plus à respirer.

Soudainement, la porte d'entrée s'ouvre avec fracas. Je recule et tombe par terre en hurlant une nouvelle fois. Le vent souffle fortement et mon corps frissonne et tremble.

– Eli !

Damon.

Je suis incapable d'ouvrir les yeux, mais je l'entends. Une seconde plus tard, ses bras m'entourent et il me soulève. Il m'allonge sur le canapé avant de retourner fermer la porte. Il revient alors que je tremble complètement maintenant.

J'ai froid.

– Je suis là. Ce n'est rien. Ça va passer.

Il s'assoit à mes côtés et m'attire sur ses jambes.

Ses vêtements sont humides. Je ne fais que trembler davantage.

– Tient, là.

Il tire la couverture près de nous et la pose sur moi.