Black Angels

26| James Bond

Elisabeth 

– Tu ne viens pas Elisabeth.

– Tío !

Pablo enfile un gilet pare-balles puis ses armes sans jamais me regarder.

– C'est mon amie.

– Et tu es ma nièce. Je ne permettrai pas que quelque chose t'arrive.

Je serre les dents et tente de ne pas dire quelque chose que je regretterai plus tard.

– C'est ma faute si elle est dans cette situation.

Pablo cesse tout ce qu'il faisait pour se tourner vers moi.

– Elle connait les dangers de son métier. Elle n'a pas été assez sur ses gardes. Tu n'as pas à t'en vouloir pour son erreur.

Il ne comprend pas. Je décide de ne pas plus argumenter. La raison principale étant que je me sens extrêmement fatiguée. Je relève les yeux vers lui une dernière fois.

– Si elle meurt, je t'en voudrais toute ma vie de ne pas m'avoir laissé y aller.

Sur ces paroles, je tourne les talons et sort de son bureau. Je me précipite dans ma chambre et m'allonge sur le grand lit.

Faites qu'elle s'en sorte.

Luna m'a été d'un grand soutient depuis que je la connais. Je passe ma main sur mon visage quand soudainement mon téléphone se remet à sonner dans ma poche. Je le sors en apercevant le nom de Damon.

À chaque fois que je pense à lui, je reçois son visage lorsque je lui ai dit.

Est-ce que c'était une si bonne idée de lui dire ?

Je repose mon téléphone sur le lit, au moment où il arrête de sonner. Je suis prête à lâcher un soupir de soulagement lorsque j'entends :

– Allô ? Eli, t'es là ?

J'écarquille les yeux et me tourne vers mon téléphone. Je ne sais pas comment j'ai fait, mais j'ai répondu sans m'en rendre compte. Je regarde le téléphone comme s'il allait exploser tandis que Damon continue de m'appeler.

Merde, merde, merde.

– Eli ? Je sais que tu m'entends.

Je me gifle mentalement et prends le téléphone avant de le porter à mon oreille.

– Tu ne veux pas parler ? Je comprends, mais écoute-moi au moins.

Je me rassois sur le lit, laissant mon regard divaguer.

– Je suis désolé poupée. J'étais... sous le choc. Je n'ai même pas réalisé que t'étais parti.

Je l'ai bien vue.

– Je suis là pour toi.

Les larmes coulent sur mes joues. Je n'ai même pas la force de les essuyer.

– Je t'aime Elisabeth. Je t'aime plus que tout au monde et je ne veux pas te perdre poupée.

Ma gorge se serre. Je pose ma main sur ma bouche pour empêcher un sanglot de sortir. Mon cœur est sur le point d'exploser.

J'ai besoin de lui.

– Je comprends mieux pourquoi tu m'as tant repoussé ces dernières semaines, mais c'est fini. Tu ne vas pas mourir mon amour.

C'est insupportable. Cette douleur à l'intérieur de mon corps, faisant vibrer douloureusement chaque os.

– Ne pleure pas poupée. Je ne suis pas là pour essuyer tes larmes.