Chapitre 48

156 11 1
                                    

Le jour venu, je choisis ma tenue avec attention. Une robe bleue marine et blanche que j'appelais la robe « femme de président ». Ma me fit des tresses qu'elle me ramena en couronne sur ma tête. Je me fis un maquillage très discret. Je pris ensuite la direction du salon.

- Tu es ravissante ! me dit mon père lorsqu'il me vit arriver.

- Merci papa !

- Ne t'inquiète pas, tout se passera bien, me rassura Ma.

- Aller, va t'amuser, ajouta-t-il en m'embrassant sur la tête.

- Ouais, enfin ça reste une cérémonie en ton honneur et tu es censé être mort, alors je ne suis pas censé m'amuser, riais-je. A ce soir !

- A ce soir, me saluèrent-t-ils en chœur.

Je montais dans la voiture aux vitres teintées et mon chauffeur referma la portière derrière moi. Je mis mes écouteurs dans mes oreilles et fermais les yeux. J'avais toujours bien aimé les voyages en voiture. Les ronronnements du moteur mêlés à la musique me permettaient de m'évader. De m'imaginer dans un autre univers, de m'intégrer dans l'histoire d'un de mes livres.

Lorsque je rouvris les yeux, nous étions arrivés. On m'ouvrit de nouveau la portière et je sortis sous les flashs des appareils photos et les questions des journalistes. Je fis abstraction de tous les bruits et me dirigeais vers le sénateur.

- Mademoiselle Rogers ! s'exclama-t-il en me serrant la main. Quel honneur de vous rencontrer enfin.

- Honneur partagé Monsieur le sénateur, lui répondis-je poliment.

- Je vous en prie, installez-vous, dit-il en me désignant l'avant de la foule rassemblée devant un pupitre.

Je me faufilais entre les gens jusqu'à arriver aux côtés des hauts gardés invités. Entre-temps, le sénateur s'était avancé au pupitre et allait commencer son discours.

- Les troubles causés par les événements récents nous ont rendus vulnérables, commença-t-il. Les Américains le sentent bien. Nous rendons hommage aux héros qui ont risqué leur vie pour défendre la Terre, mais notre pays aussi a besoin d'un héros. Nous avons besoin de quelqu'un qui incarne les plus grandes valeurs américaines. Quelqu'un qui nous redonnera courage, un symbole que nous reconnaîtrons tous. Au nom du département de la Défense et de notre Commandant en chef, nous avons l'honneur de vous annoncer aujourd'hui que les Etats-Unis d'Amérique ont un nouveau héros. Accueillons ensemble votre nouveau Captain America.

Je ne pus retenir un petit cri lorsque je l'entendis prononcer ces mots et vis un homme sortir du bâtiment derrière lui, dans un costume bleu, blanc et rouge si différent de celui de mon père. J'eu l'impression que le temps s'arrêta, je n'entendais plus les acclamations de la foule. Je restais la bouche ouverte, les yeux écarquillés, j'étais comme paralysée. Je n'en revenais pas que le gouvernement ait décidé de faire ça. Si quelqu'un avait dû prendre la place de mon père, cela aurait dû être Sam. Je me sentais prise au piège de la foule, mise devant un fait accompli qui ne me plaisais pas du tout. Je me remis de ma stupeur, quand l'homme, que le sénateur avait appelé le nouveau Captain America, se présenta devant moi en me tendant la main. Je mis quelques secondes avant de comprendre qu'il fallait que je la serre.

- Ravi de vous rencontrer Mlle Rogers, je suis John Walker, c'est moi qui remplace votre père, me sourit-il.

- Je...je..., bafouillais-je. Enchanté Monsieur Walker, arrivais-je enfin à articuler.

Les flashs des appareils photos et les questions des journalistes à mon intention s'intensifièrent. Je ne savais plus où donner de la tête. Tout ça était allé beaucoup trop vite. Je n'avais pas encore eu le temps de digérer la nouvelle. Je ne savais pas comment réagir.

The little girl's powersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant