Chapitre 6

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Quelques semaines plus tard, Steve me réveilla avec un sourire quelque peu forcé.

- Sarah, il est l'heure de se lever sweetie, me murmura-t-il en s'asseyant à côté de moi.

- 'teve ? marmonnais-je en ouvrant doucement les yeux. Il est quelle heure ?

- Presque neuf heure petite marmotte.

Je me levais et il me sourit en ébouriffant encore plus mes cheveux. Je le suivi dans le couloir de son étage jusqu'à l'ascenseur. Je tenais mon ourson en peluche d'une main et me frottais les yeux de l'autre tout en marchant. Une fois devant l'ascenseur, je me mis sur la pointe des pieds et appuyais sur le bouton pour l'appeler. Quelques instants plus tard, il arrivait et nous montâmes tous deux à l'intérieur. Steve appuya sur le bouton de l'étage commun comportant la cuisine.

Lorsque les portes s'ouvrirent, je vis que tous les membres de l'équipe étaient là. Mes muscles se raidirent par la présence de tout le monde. Steve posa une main rassurante sur mon épaule. Maladroitement, je me dirigeais vers une des chaises libres pour prendre mon petit déjeuner.

- Bonjour Sarah ! Tu as bien dormi ? me demanda Natasha.

- Oui, lui répondis-je en m'asseyant.

- Tu veux quoi pour le petit dèj ? dit Clint.

- Des tartines de confitures s'il-te-plait.

- Tu voudras du jus d'orange avec ? me demanda Bruce.

- Oui s'il-te-plait.

- J'aime beaucoup ta coiffure ce matin, c'est très explosif ! sourit Tony.

- Ne l'écoute pas Sarah, tu es très jolie ! me rassura Natasha.

- J'ai ramené des bonbons Asgardiens pour toi, me dit Thor en me tendant une boite magnifique.

- Merci, fis-je timidement. Pourquoi vous êtes tous là ? demandais-je intriguée.

- On a une grande nouvelle à t'annoncer, m'expliqua Steve.

- Quoi comme nouvelle ?

- On a trouvé une famille pour toi en France, me dit Natasha.

J'allais croquer dans ma tartine lorsqu'elle me l'annonça. Je la lâchais subitement et me figeais. Mon thorax était comprimé de peur.

- Je...je pars bientôt ? ais-je murmuré.

- Dans quelques semaines. On fera des appels avec eux pour que tu apprennes déjà à les connaitre et qu'on puisse leur expliquer la situation, me dit Steve.

Par situation, il entendait ma constante anxiété, pour ne pas dire terreur, avec les gens que je ne connaissais pas, les progrès que j'avais effectué depuis que je voyais une psy, leur parler de mes cauchemars etc... Et bien sûr de tout ce que j'avais vécu dans le laboratoire.

Comme il me l'avait dit, nous les « rencontrâmes » en visio-conférence plusieurs fois avant que je parte. Ils semblaient gentils mais je ne voulais pas partir. Steve, Natasha et tous les autres ne firent que me répéter que c'était mieux pour moi. Que je serais dans un environnement stable et que je pourrais être une petite fille normale. Je ne savais même pas ce qu'être normale voulait dire. Est-ce que les enfants de mon âge avaient vécu des choses aussi horribles que moi ?

Certaines nuits il m'arrivait de me réveiller en hurlant et couverte de sueur pensant que j'étais revenue au labo. Une nuit, quelques jours avant de partir, j'eu un de ces cauchemars. J'étais attachée sur un lit et des tas de gens étaient autour de moi, portant des masques. Le docteur Martin se tenait juste au-dessus de moi, un scalpel à la main. Il me regardait avec son sourire sadique qui ne le quittait jamais et commença à m'entailler le ventre. La douleur se diffusa dans tout mon corps, me faisant hurler. Il me bâillonna pour me faire taire. La pièce tournait autour de moi, j'avais du mal à respirer. Je voyais du rouge sur les mains du docteur Martin, c'était du sang, mon sang. Je vomis et faillit m'étouffer à cause du bâillon.

The little girl's powersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant