Dans un monde où les jeux de pouvoir s'affrontent dans l'ombre, une organisation criminelle manipule les gouvernements et orchestre des alliances secrètes. Auguste Harmon, nouveau Chef de la Corporation, a hérité d'un empire dangereux, décidé à anéa...
(TW : ce chapitre contient des mentions de viol et d'agressions sexuelles, ainsi que des scènes de violence.) (I Can See the Danger — Valor Valor)
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Ce fut une lumière perçante qui m'arracha à mon sommeil. Cette lumière qui se frayait un chemin entre les draps usés accrochés à des cordons qui servaient de séparation entre les différentes « chambres ». Cette lumière totalement inconnue de l'atmosphère qui régnait en temps normal.
Aux aguets, je levai la tête de mon matelas grisé de saleté, à la recherche de toute information. Une silhouette s'érigeait devant moi tel un amas de forme, je ne percevais rien à cause de la lumière ou peut-être à cause ma vision trouble. La pièce tournait autour de moi, et ma tête tambourinait à m'en faire grimacer.
Au loin, des coups de feu retentirent, me forçant à me concentrer sur mon environnement. Mon estomac se tordait et je plissai les yeux tant bien que mal pour déterminer qui pointait une lampe torche sur moi. Mes yeux me brûlaient et j'avais la gorge sèche.
Sans même comprendre pourquoi, une main m'empoigna fermement le bras et je sentis mon corps se faire trainer hors du matelas.
Mes jambes étaient lourdes, peinant à garder une trajectoire rectiligne, je contre-balançais mon poids contre le bras de l'inconnu. Soudain, des échos me parvinrent aux oreilles. Des voix d'hommes, les mêmes que celles qui hantaient mes jours, comme mes nuits.
— Viens ! Je vais te sortir de-là, s'exclama la silhouette.
Me sortir ?
Je fus entraînée à travers un long couloir avant de rejoindre un groupe de jeunes femmes apeurées. Elles grelottaient les unes contre les autres, seulement vêtues de bouts de tissus abimés et grisâtres, leurs larmes m'alpaguèrent à la réalité et mes cauchemars me revinrent en mémoire.
J'étais retenue contre mon gré dans cet endroit sale, éclairé par une lanterne rouge qui donnait une ambiance sombre et malsaine. Chaque femme avait son box, séparé par des rideaux accrochés aux différents cordons qui quadrillaient la pièce. Nous étions des esclaves.
Des putains d'esclaves sexuelles.
Toutes présentes à leur poste pour satisfaire les hommes ou du moins pour supporter les hommes. Toutes droguées de force avec une injection quotidienne de je-ne-sais quel poison qui nous obligeait à rester calmes et dociles.
« Sois docile, sois soumise. »
Ces femmes étaient en larmes, telles des proies prises aux pièges et à cet instant mon cœur s'emballait et la panique me prit de court.
