Chapitre 12 : Trahison

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Ma vision était embuée, je clignais plusieurs fois des paupières pour chasser ce brouillard. Une migraine lancinante me fit grimacer et je posai ma main sur le haut de ma tête constatant qu'un épais pansement recouvrait le côté de mon front.

Je me redressai difficilement et remarquai que la pièce où je me trouvais m'était inconnue. C'était une chambre assez spacieuse dont les murs et les meubles étaient recouverts de dorure.

Un signal sonore me ramena à la réalité. Désœuvrée, je paniquais lorsque j'aperçus une perfusion reliée à mon bras ainsi qu'un oxymètre de pouls attaché au doigt.

Sans plus m'attarder, j'arrachai les câbles reliés à mon corps, me provoquât quelques picotements, et me levai délicatement.

Il ne s'agissait pas d'un hôpital, le décor était beaucoup trop particulier et ostentatoire pour cela, je n'étais pas non plus au manoir et je doutais même sur le fait d'être à Londres. Mais alors où étais-je ?

Fronçant les sourcils, mes souvenirs se bousculaient dans ma tête et je n'arrivais pas à avoir les idées claires. Je fis quelques pas maladroits, encore affaiblie avant d'inspecter la chambre. Passant devant un miroir, la blouse blanche qui recouvrait ma peau me fit tressaillir, j'examinai mon reflet avec attention.

Cette scène s'était déjà déroulée auparavant mais cette fois-ci, j'étais davantage perdue.

C'est alors que des images apparurent dans mon esprit sous forme de flash.

L'avion. L'Italie. Le gala.

Est-ce que je suis en Italie ?

Moretti, Liz... Liz !

Explosion. Bombe. Explosion. Bombe.

Je tâtonnais mon corps comme pour vérifier s'il ne me manquait pas un membre, je poussais un long soupir de soulagement, force est de constater que mis à part mon bandage à la tête, je n'étais pas tant blessée.

Mais qu'en était-il des autres ?

Eva, Ezra, Claire, Auguste...

Terrifiée, je m'extirpais de la pièce et tombais sur un long couloir blanc immaculé et désert. Après quelques pas des voix s'élevèrent d'une pièce, attentive, je collais mon oreille à l'embrasure telle la petite espionne que j'étais.

—   Personne ne doit le savoir, déclara une voix rauque.

Sans même en entendre davantage, je me précipitai dans la pièce, tombant nez à nez face à Auguste qui écarquillaient les yeux à ma vue. Prise par un monstrueux soulagement, je sautais sur le criminel l'encerclant de mes bras et le serrant fortement contre moi.

Il se tendit sous mes mains mais il ne me repoussa pas. Je me rendis alors compte du silence pesant et mes joues virèrent au rouge instantanément, ce geste provenait du tréfonds de mon âme et en temps normal, je ne l'aurais jamais fait, mais étant donné les circonstances, savoir qu'Auguste respirait encore me faisait oublier mon passif houleux avec le criminel. M'écartant aussitôt, je plongeai mon regard dans les siens et une expression difficile à expliquer envahissait son visage.

DIVERSION - Tome 1 (Dark romance)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant