Dans un monde où les jeux de pouvoir s'affrontent dans l'ombre, une organisation criminelle manipule les gouvernements et orchestre des alliances secrètes. Auguste Harmon, nouveau Chef de la Corporation, a hérité d'un empire dangereux, décidé à anéa...
(TW: ce chapitre contient des scènes de détresse psychologique) (Prisoner — Raphael Lake, Aaron Levy, Daniel Ryan Murphy)
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Je restais plantée dans l'entrée, sans bouger d'un pouce, mon dos était couvert de chair de poule. Les larmes continuaient de couler à flot et j'avais finalement regagné la chambre.
Je m'étais enfermée dans celle-ci pendant des heures. Assise sur le rebord de la fenêtre, les genoux rabattus contre ma poitrine, je songeais aux mots d'Auguste et à ma mission. J'allais retourner à Paris pour la première fois depuis mon évasion. Et pourtant, j'étais terrifiée.
Ce sentiment d'insécurité ne me quittait pas, j'étais à l'affût de tout son suspect. J'essayais du mieux que je pouvais de me calmer, mais il était difficile de me séparer de mes craintes tandis que je ne pouvais plus rester sans réponse.
Il fallait que je fasse quelque chose. Alors, je séchai les larmes qui striaient mes joues du revers de mon pull, quittant discrètement la chambre pour me diriger vers l'entrée.
Si je sors, je vais sûrement tomber sur quelqu'un qui va pouvoir appeler la police ou les secours.
J'actionnais la poignée de la porte, plusieurs fois, avant de grimacer face à mon échec cuisant.
— Elle est fermée à clé, fit une voix rauque par-dessus le garde-corps de l'escalier.
Effectivement.
— Je veux sortir, répondis-je en levant le regard vers le démon.
— Pour aller où ?
Bonne question.
— Je veux rentrer chez moi, je ne sais pas ce que je fais là, ni où je suis, vous n'avez pas le droit de me garder enfermée.
Il émit un rire cynique qui me glaça le sang, avant de descendre pas à pas les escaliers, laissant planer une appréhension grandissante dans mon for intérieur.
— Tu n'iras nulle part, surtout après tout ce que tu as entendu. Je n'ai pas confiance en toi.
— Ça tombe bien, moi non plus.
Il s'avança et se planta devant moi, me forçant à reculer jusqu'à buter contre la porte. Son bras s'accouda sur celle-ci, juste au-dessus de ma tête.
Le blond me surplombait de toute sa hauteur, il devait avoir au moins deux têtes de plus que moi, un bon mètre quatre-vingt-dix.
J'avalai ma salive en me plaquant davantage contre le bois et si à cet instant je pouvais m'enfoncer jusqu'à me fondre dans la porte, je le ferais.
Mon cœur tambourinait dans ma poitrine tandis que je me liquéfiais face à son regard polaire pesant sur ma personne.
— Tu apprendras que je n'ai pas beaucoup de patience.
