Dans un monde où les jeux de pouvoir s'affrontent dans l'ombre, une organisation criminelle manipule les gouvernements et orchestre des alliances secrètes. Auguste Harmon, nouveau Chef de la Corporation, a hérité d'un empire dangereux, décidé à anéa...
(TW: Ce chapitre contient des scènes violentes) (Dangerous Game — Klergy, BEGUNNERS)
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— Auguste !
Je perdais complètement mes moyens et la multitude de voix dans ma tête me rendaient folle. Secouant le criminel, je m'étouffais dans de puissants sanglots.
Il est mort.
Refusant cette idée, j'accolai ma joue contre ses lèvres bleuies, un souffle à peine perceptible vint caresser mon épiderme et je laissais mes larmes humidifier mon visage tant le soulagement était fort. Auguste Harmon était bel et bien vivant. Néanmoins, il demeurait inconscient.
La nuit persistait et je n'avais aucune notion du temps. Mais ce qui m'inquiétait davantage était le climat rude qui nous enveloppait. La neige n'était pas le problème mais bien le vent qui soufflait à grande vélocité. Mes extrémités se gelaient, je n'arrivais plus à les sentir et au vu de l'état d'Auguste, celui-ci devait frôler l'hypothermie. Alors l'urgence était de trouver un abri et rapidement.
Balayant du regard mon environnement à la recherche de quelque chose qui s'apparenterait à un refuge, je fus désespérée de constater qu'il n'y avait rien. La pénombre de la nuit ne me permettait pas de voir au-delà d'une dizaine de mètres, il fallait marcher et je ne pouvais pas porter, ni même traîner le corps d'Auguste. Avec mes bras frêles je ne pouvais pas aller bien loin.
— Aux grands maux, les grands remèdes Harmon, j'espère que tu ne m'en voudras pas.
Ma main prit son élan et, empreint de violence, ma paume gifla la joue du criminel. L'impact lui tourna le visage et ses paupières s'ouvrirent instantanément laissant apercevoir qui luisaient dans l'obscurité.
Quelque peu sonné, le blond se redressa en alerte. Sa respiration haletante lui donnait un air affolé, mais lorsqu'il posa ses yeux sur mon visage, un long soupir s'échappa de ses lèvres charnues et sa main passa nerveusement dans ses cheveux humides.
— Tu m'as frappé ?
— Quoi ? Non, tu t'es réveillé tout seul, mentis-je ouvertement.
Dubitatif, il se résigna à argumenter. Il se releva difficilement en poussant un gémissement alarmant.
— Tu es blessé ?
— Je vais bien. J'ai dû me cogner la tête avant de sauter.
Mes sourcils se fronçaient, je n'en croyais pas un mot, Auguste minimisait son piètre état. Frôler la mort n'était pas une chose à prendre à la légère.
