Dans un monde où les jeux de pouvoir s'affrontent dans l'ombre, une organisation criminelle manipule les gouvernements et orchestre des alliances secrètes. Auguste Harmon, nouveau Chef de la Corporation, a hérité d'un empire dangereux, décidé à anéa...
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— Hanna ?
Une odeur familière me caressait les narines, c'était délicieusement agréable.
— Hanna ?
Je grognais en me retournant les yeux toujours clos, jusqu'à ce qu'un souffle chaud vienne frapper ma joue. J'autorisais une seule paupière à se relever et un soubresaut me gagna lorsque je me rendis compte de la proximité entre le corps du criminel et le mien. Mes poings frottèrent mes yeux encore embrumés et je me redressai pour vérifier qu'il était bien là. Et effectivement je n'avais pas rêvé, Auguste était bien dans le lit juste à côté de moi et par le frottement de sa peau contre la mienne, je devinais qu'il était torse-nu, une manie qu'il adoptait beaucoup trop ces derniers temps.
— Qu'est-ce que tu fous là ? M'exclamai-je, un tantinet remontée.
— Tu plaisantes, j'espère ?
Mon sourcil s'arqua, l'invitant à préciser davantage alors que je remontais la couverture sous mon menton.
— Tu t'es endormie dans mes bras quand on était devant la porte de la salle de bain. Quand je t'ai porté jusqu'au lit, tu m'as attrapé le bras et tu m'as demandé de rester pour ne pas que tu fasses de cauchemars.
Mes billes marron s'écarquillèrent et mes joues viraient au cramoisi. Ne jamais écouter une femme blessée, ce n'était pas cela qu'on disait souvent ?
Et il était donc resté auprès de moi. Veillant sur mes rêves.
Tais-toi tu deviens trop sentimentale.
La ferme !
Je me terrais dans un profond silence écoutant, les remontrances de ma petite voix intérieure, jusqu'à ce qu'Auguste estompe toutes mes pensées. Sa main s'approcha délicatement de mon visage pour repousser une mèche de cheveux sur ma joue. La pulpe de ses doigts vint caresser mon épiderme.
— Je suis ravie de constater que tu dors bien avec moi. Tu ronfles même un peu.
— Ne dis rien de plus.
Si j'étais au summum de ma gêne, il n'était rien pour le criminel. Celui-ci, se mit à rire chaleureusement, ce qui ourla mes lèvres dans un sourire sincère en réponse. Ses yeux pétillaient et une rutilance que je ne leur avais encore jamais vue, m'ouvrait peu à peu les portes blindées de l'esprit d'Auguste. Il était rare de le voir rire, ou même sourire, c'était fascinant de voir à quel point j'arrivais à déceler cette partie cachée de son caractère si ambivalent.
