Dans un monde où les jeux de pouvoir s'affrontent dans l'ombre, une organisation criminelle manipule les gouvernements et orchestre des alliances secrètes. Auguste Harmon, nouveau Chef de la Corporation, a hérité d'un empire dangereux, décidé à anéa...
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— Je ne referais plus la même erreur, s'exclama Auguste, personne ne doit connaître notre destination. Personne.
Ezra et moi, nous nous jetâmes un coup d'œil. Auguste semblait être à bout de nerfs et la paranoïa avait gagné les moindres recoins de son esprit.
— C'est pour ça que tu nous as fait venir ?
— Et surtout pour mettre les choses au clair. Il y a encore une taupe parmi nous, on en est sûr maintenant. Donc, nous devons rester vigilants jusqu'à ce qu'on mette la main dessus.
— Et comment comptes-tu lui mettre la main dessus ?
— Je n'en sais rien putain ! C'est toi le Pisteur !
Auguste passa nerveusement sa main dans ses cheveux. Ezra qui gardait son calme légendaire, l'observait minutieusement. Il ne semblait pas si inquiet. Au contraire, il avait l'air détendu, confortablement installé sur sa chaise, vêtu de sa veste en cuir et les mains croisées à l'arrière de sa tête. Quant à moi, j'étais terrifiée. Après la trahison de Liz, savoir qu'une autre taupe allait et venait dans la Corporation comme bon lui semblait, me déclenchait des frissons. D'autant plus que la dernière fois que j'avais découvert la taupe, j'avais failli laisser ma vie dans une explosion.
L'angoisse d'Auguste m'était contagieuse, je rongeais mes ongles en le regardant faire les cent pas. Ezra semblait porter son attention sur son téléphone, et tapotait sur l'écran en faisant des cliquetis incessants.
— Putain, mais qu'est-ce que tu fais ? S'agaça Auguste.
— J'écris un message.
— Tu as écouté ce que je t'ai dit ?
— Oui Auguste ! Toute la Corporation a entendu tes craintes. Maintenant, calme-toi, prend une putain de clope et balance le lieu de rencontre.
Auguste se figea. Après quelques instants, il attrapa une cigarette de son paquet qu'il alluma sans attendre, les mains tremblantes. Il s'avachit sur sa chaise en fermant les yeux, appréciant sa dose de nicotine tandis qu'Ezra finissait d'écrire son message. J'observais la scène surréaliste en me posant toujours la même question.
Qu'est-ce que je fous là déjà ?
Ezra finit par poser son téléphone et soupira avant de prendre une cigarette dans le paquet d'Auguste. Les deux acolytes crachaient leur fumée et bientôt la salle s'emplissait d'une brume blanchâtre, me faisant toussoter exagérément.
— Ça va ? Je peux me joindre à vous peut-être ?
— Non ! Lancèrent-ils en chœur.
Je m'adossais contre ma chaise en croisant les bras, l'air bougon. Auguste jeta un regard sur mes lèvres et mes joues chauffèrent.
« Oh Hanna qu'est-ce que tu es en train de me faire ? »
