Dans un monde où les jeux de pouvoir s'affrontent dans l'ombre, une organisation criminelle manipule les gouvernements et orchestre des alliances secrètes. Auguste Harmon, nouveau Chef de la Corporation, a hérité d'un empire dangereux, décidé à anéa...
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Le bruit d'une sonnerie me fit sursauter. Ma nuit fut tellement agitée, entre mes réveils et mes cauchemars, que j'avais même hurlé à un certain moment, priant pour ne pas qu'Auguste m'entende.
Je le savais, c'était plus fort que moi. Mon esprit adorait me torturer et me faire revivre mes traumatismes dans mes rêves, et cette nuit-là, ça n'avait pas loupé.
Je me levai à la deuxième sonnerie, grommelant, je poussai la commode qui barrait la porte de la chambre puis je descendis les escaliers pour ouvrir la porte d'entrée. Je savais qu'Auguste n'était pas présent, Ezra me l'avait confirmé la vieille.
Les rayons du soleil m'aveuglaient, sur mon écran de téléphone était affiché 9h24, autrement dit j'avais fermé les yeux pendant à peine quelques heures et la fatigue se faisait largement ressentir dans mon corps courbaturée.
J'ouvris la porte d'entrée, passant d'abord la tête pour vérifier de qui il s'agissait même si les hommes de sécurité n'auraient laissé passer personne, de toute manière, mais il fallait que je m'en assure moi-même.
Le visage chaleureux du médecin apparût devant moi et j'esquissais un sourire crispé pour l'accueillir.
— Bonjour docteur.
— Appelle-moi Blake. Comment vas-tu depuis la dernière fois ?
— Bien.
C'était la seule réponse que je pouvais fournir si on faisait abstraction de toutes les péripéties auxquelles j'avais été confrontée.
Je jetai un bref coup d'œil au salon m'apercevant des débris de verre au sol, sûrement le résultat de la crise de nerf du démon. Alors? j'invitai le médecin à me suivre dans la cuisine et lui servit un café, l'occasion pour moi d'en prendre un puisque mon corps me hurlait qu'il en avait besoin depuis mon réveil.
— Je me suis entretenue avec Ezra et il a décidé qu'il fallait accélérer les choses donc au lieu de diminuer la dose de méthadone, tu vas l'arrêter directement, m'annonça Blake.
Je manquai de m'étouffer en avalant de travers, et tout de suite mon cœur de toxico s'emballait comme si on lui ôtait son essence vitale.
— Et vous ? Qu'en pensez-vous ?
— Eh bien, en temps normal j'aurais refusé, mais je ne suis pas un médecin comme les autres. Je sais qu'à la Corporation tout doit se remettre en ordre le plus rapidement possible quitte à prendre des risques.
Et les risques c'étaient ma sensation de manque et ma possibilité de rechute.
— Mais nous sommes tous les deux confiants sur ta capacité à te remettre sur pied bientôt.
