Dans un monde où les jeux de pouvoir s'affrontent dans l'ombre, une organisation criminelle manipule les gouvernements et orchestre des alliances secrètes. Auguste Harmon, nouveau Chef de la Corporation, a hérité d'un empire dangereux, décidé à anéa...
(The Beginning of the End — Klergy, Valerie Broussard) NDA pré-chapitre : Dans ce chapitre, je fais référence à d'anciens chapitres que je préciserai en commentaires, étant donné qu'ils datent un peu. Bonne lecture !
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Sous ce voile noir, je ne voyais rien. Mes sens étaient en alerte. Une odeur d'humidité me parvenait aux narines. Mes poignets se tortillaient sous les liens qui m'emprisonnaient. J'étais assise sur une chaise, méticuleusement ligotée. Un calme régnait, et j'entendais seulement des clapotements de l'eau qui s'écoulait, goutte par goutte. Puis des pas dans une flaque d'eau, ils se rapprochaient.
Mon cœur accéléra sa cadence et mes larmes humidifiaient mes joues. Je faisais défiler la liste de mes ennemis dans ma tête. Elle était beaucoup trop longue et de ce fait, il y avait une multitude de possibilités quant à l'identité de mon ravisseur.
J'ignorais depuis combien de temps j'étais prisonnière. Privée de lumière, je n'avais plus la notion du temps. Je songeais aux Harmon. Étaient-ils au courant de ma disparition ? Auguste s'était-il lancé à ma recherche ?
Mon esprit se brouillait et des sanglots s'échappèrent de ma bouche. La terreur m'envahit. Je revivais mon traumatisme le plus ancien : mon enlèvement. Et de la même manière, j'étais tout aussi perdue, priant pour que mon calvaire se termine bientôt. Sauf que je n'étais plus aussi naïve qu'avant. Je savais pertinemment que mon sort était scellé. Il ne me restait plus qu'à espérer que mon ravisseur soit plus clément que le précédent.
La présence tournait autour de moi. Je mordais l'intérieur de ma joue pour réprimer un sanglot ou un bruit. Si je devais être captive, autant l'être avec dignité. Je refusais de lui donner cette satisfaction, même si au fond de moi, j'étais terrorisée.
Le voile noir se souleva, c'était un sac si opaque que lorsqu'il quitta mon visage, la lumière de jour me brûla les yeux. Mes paupières papillonnèrent pour s'accommoder à la luminosité perçante. J'avais la gorge sèche, et sans le vouloir, mes membres tremblaient. J'aperçus une étendue de vide.
Un entrepôt désaffecté dont les murs étaient décrépits et recouverts de graffitis. Des tuyaux rouillés longeaient le plafond et certains fuyaient, expliquant le clapotement que j'entendais. J'étais toujours habillée, c'était un bon début. Mon regard balaya la pièce, il n'y avait personne. Pourtant, je sentais sa présence. Un frisson parcourut mon échine, il jouait avec ma peur. Et je n'allais pas le laisser faire.
— Qui es-tu ?
Ma voix résonnait en écho dans l'entrepôt.
— Montre-toi !
Puis les pas s'avancèrent lentement pour me contourner. Une silhouette s'érigea devant moi : un long manteau, sur un sweat dont la capuche était relevée. Au vu de sa corpulence, c'était un homme. Son regard était caché par la visière d'une casquette noire et un cache-cou remonté sur son nez.
