Chapitre 20 : Matriochka

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Deux jours plus tard.

La fatigue était de plus en plus difficile à supporter puisque mes sens étaient constamment en alerte. J'avais passé ses deux derniers jours au chevet d'Auguste, qui prenait son temps pour guérir de sa blessure infectée.

D'après Smirnov, il avait frôlé la septicémie et avait besoin d'une perfusion d'antibiotique.

Pendant ce temps-là, nous pouvions rester dans sa demeure, le temps qu'Auguste se réveille. Sauf que je n'avais confiance en personne.

Smirnov était le chef de la mafia russe, un puissant homme, entourés de mafieux armés jusqu'aux dents et à chaque fois que je me permettais de sortir ma tête dans le couloir, une dizaine de Gardes patientaient avec leur AK-47.

Auguste m'avait parlé d'alliés, mais c'était lorsqu'il était dans son état vaseux. Encore inconscient, je ne pouvais pas le laisser sans surveillance.

De surcroît, j'étais une Sinclair pour les Russes et s'ils étaient bien alliés des Harmon, cela voulait dire qu'ils devaient détenir une profonde aversion pour moi. Ainsi, j'étais potentiellement en danger.

Donc cela faisait un bout de temps, que je sursautais à chaque son suspect. Smirnov m'avait proposé une chambre mais je refusais, préférant rester auprès du criminel.

Je me roulais en boule sur le canapé proche de son lit. Et de temps en temps je me permettais de me doucher dans la salle d'eau de la chambre, après avoir barricadé la porte de cette dernière en poussant ce foutu canapé qui pesait des tonnes.

Je ne mangeais pratiquement rien, peut-être qu'ils empoisonnaient ma nourriture ? Peut-être qu'ils allaient me droguer ? La fatigue et la paranoïa ne faisaient pas bon mélange dans mon esprit, si bien que je sentais que j'allais perdre la tête incessamment sous peu.

Vêtue d'un pull noir à manches longues ainsi que d'un pantalon, déposé par Smirnov, car c'était la seule personne que j'autorisais à entrer, j'attendais encore et toujours.

La poignée de la porte s'abaissa après trois frappements et je bondis sur mes jambes pour faire barrage face au lit d'Auguste.

Le chef de la mafia s'introduisit dans la pièce, il me jaugeait de la tête aux pieds tant j'étais sur la défensive. Il apportait un plateau en argent où trônait une cloche recouvrant sûrement de la nourriture.

Mon estomac gargouilla au même moment et Smirnov se mit à rire à gorge déployé. Mon corps était un traître. Il déposa le plateau sur une console avant de faire quelques pas en ma direction tout en gardant assez de distance entre nous pour que je ne me mette pas à hurler comme une hystérique en empoignant une lampe de chevet comme arme de défense.

Okay j'avais peut-être abusé cette fois-là.

Néanmoins, après avoir fréquentée un mafieux d'Angleterre et de France, un Italien et maintenant un Russe, je commençais à avoir ras-le-bol de ces scélérats. Surtout que Moretti m'avait prouvé qu'il ne fallait pas forcément se fier aux « alliés », alors je restais sur mes gardes avec Smirnov.

DIVERSION - Tome 1 (Dark romance)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant