Elle est sauvée de son enfer pour plonger dans un autre cauchemar. Hanna se retrouve malgré elle entraînée dans un puissant réseau criminel qui érige les lois du monde entier : la Corporation. Secourue par l'impitoyable Auguste, elle lui est redevab...
(TW : Ce chapitre contient des scènes violentes) (Man or a Monster — Sam Tinnesz, Zayde Wolf)
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
___________________
Le claquement assourdissant de la portière me fit ouvrir les yeux. La vision encore trouble, je balayais mon environnement et avant qu'Ezra descende à son tour, je demandai d'une voix faible :
— Où sommes-nous ?
— Amsterdam.
J'ai dormi si longtemps ?
Dans l'obscurité de la nuit, je rejoignis les deux hommes face à un modique hôtel lugubre, caché dans une rue sombre.
Les deux acolytes avaient sagement laissé Marius dans le coffre de la voiture.
Dans l'enceinte du bâtiment étriqué, le réceptionniste somnolait face à un vieux poste de télévision. Auguste se racla la gorge faisant bondir le maître d'hôte. Il leva deux doigts en l'air pour signifier qu'il désirait deux chambres, avant de poser trois billets sur le comptoir. Le réceptionniste dévisageait nos tenues de soirée couvertes de sang, mais ne posa pas de questions.
J'imaginais que lorsqu'on tenait un hôtel miteux, on ne faisait pas le difficile quant à la clientèle du moment qu'on ne retrouvait pas de cadavres dans les chambres le lendemain.
Ezra lança un regard interrogateur au blond, ce à quoi il répondit à voix haute :
— Je ne vais pas la laisser seule, regarde tout le bordel qu'elle a foutu en même pas cinq minutes.
D'accord il m'en veut vraiment.
— Tu prendras l'autre fils de chien avec toi.
Ezra leva les yeux au ciel.
À l'étage, ce dernier entra dans une chambre, un sac en main. Et je suivais silencieusement Auguste, me faisant le moins remarquer possible, dans une étroite chambre avec deux lits simples et une petite salle de bain attenante.
J'ai vraiment envie de pisser en plus.
La porte claqua derrière moi et la tension qui régnait dans l'air faisait grimper en mon for intérieur une appréhension terrifiante.
Les images des quatre hommes qu'Auguste avait tués plus tôt dans la soirée me hantaient toujours.
Les milliers de scénarios dans lesquels je jouais le souffre-douleur du démon s'ancraient dans mon esprit, me faisant grimacer de terreur.
Alors que j'observais mon ravisseur du coin de l'œil, celui-ci farfouilla dans son sac, posé sur le lit, et en sortit un T-shirt qu'il me lança. J'attrapai le T-shirt en vol et fronçai les sourcils d'incompréhension.
— Tu ne vas pas dormir en robe, dénota-t-il en parcourant ma tenue du regard.
Ses premiers mots depuis que nous avions quitté le gala de Paris. J'acquiesçai et m'en allai discrètement dans la salle de bain pour soulager ma vessie.
