Dans un monde où les jeux de pouvoir s'affrontent dans l'ombre, une organisation criminelle manipule les gouvernements et orchestre des alliances secrètes. Auguste Harmon, nouveau Chef de la Corporation, a hérité d'un empire dangereux, décidé à anéa...
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— Emmenez-la ! Vite !
Mon corps fut traîné hors de la scène. La cacophonie stridente me brouillait l'esprit et mon cœur battait à tout rompre. Des coups de feu retentirent sans jamais cesser, les cris qui en découlaient me glaçaient le sang.
— Par ici ! Mettez-vous à l'abri !
Il faisait noir et tout se passait si rapidement que mon cerveau n'arrivait pas à assimiler la situation.
— Ezra ! Reviens !
Encore des coups de feu. Un véritable cauchemar. Ma poitrine se compressait, l'air peinait à pénétrer mes poumons, j'étouffais. Puis, je me ressaisis lorsque Auguste plongea son regard dans le mien. J'étais allongée au sol, les tirs semblaient plus lointains. Un rapide coup d'œil autour de moi me fit comprendre que nous étions dans le vestibule. Auguste, Thomas, Ivan, Ludwina et moi, sans aucun signe d'Ezra.
Auguste déchira ma chemise et s'arrêta nettement, les yeux écarquillés.
— Un gilet pare-balles ? Où est-ce que tu as eu ça ?
— Ezra, soufflai-je en me relevant. Je vais bien !
Auguste soupira de soulagement. Mes sens en alerte, je bondis sur mes jambes.
— Pourquoi tu t'es jeté sur moi, putain ! Tu aurais pu crever !
— Un simple merci suffisait.
Il me fusillait du regard en penchant sa tête sur le côté pour tenter de se maîtriser.
— Où est Ezra ?
— Il va arriver, m'assura-t-il.
Je restais dubitative, il n'y avait rien qu'à voir les visages des corporatistes pour comprendre que rien n'allait.
— Il faut qu'on dégage d'ici, lança Moretti, je n'ai aucune envie de crever avec vous, j'ai un mariage à poursuivre.
— Oh ferme ta gueule, grogna Ludwina.
— Je vais le chercher, m'exclamai-je.
Je me dirigeai vers la porte du vestibule, mais Auguste me barra la route.
— Tu es tombée sur la tête ou quoi ? Tu ne vas nulle part.
— Bouge Auguste, je vais aller calmer les choses !
