Lion heart [Hortyunderscore X Baghera Jones Fanfiction]

Chapitre 4 : Hortense

Comment Hortense pouvait expliquer qu'elle se retrouvait, à minuit, sur le palier de son appartement, couverte de peinture rouge, avec sa nouvelle voisine évanouie dans ses bras, avec en prime, un torchon rempli de peinture qui avait dégueulassé l'appartement exclusivement noir ?

Elle ne pouvait pas l'expliquer.

Et elle n'avait pas la moindre idée de comment se tirer de cette situation. Mine de rien, Justine était plus (beaucoup plus) grande qu'Horty et l'artiste avait bien du mal à porter convenablement la blonde dans ses bras qui étaient aussi larges que des nouilles coréennes. Elle dut alors tirer sa voisine dans son appartement pour l'amener jusqu'au canapé.

«On dirait que je trimballe un cadavre... La peinture rouge n'aide pas.» pensa Hortense.

Elle arriva dans le salon et installa Justine sur le canapé avec difficulté. Les muscles étaient clairement ce qu'il manquait Horty. On aurait dit un Schtroumpf en train d'essayer de trainer une branche d'arbre jusqu'à sa maison. Quand elle allongea la blonde sur le canapé, l'artiste remarqua qu'avec toutes les taches de peinture qu'elle avait sur elle, elle avait également tâché les fringues de Justine. Elle poussa un soupir exaspéré.

«Pourquoi est ce qu'elle est venue aussi ? A minuit en plus ? Elle avait encore des galères ?»

Hortense partit dans la cuisine pour se laver les mains. Justine avait cru qu'elle était recouverte de sang, alors il fallait s'enlever les traces rouges pour qu'elle s'évanouisse une seconde fois.

«Je vais la réveiller, je suis pas RB&B moi. J'ai un tableau à finir.»

Une fois le verre d'eau rempli, elle se dirigea vers le canapé où la blonde dormait (ou comatait) toujours. Elle allait salir son canapé, pire qu'Oliver, mais Horty n'avait pas le choix. Elle se devait d'expliquer tout ce qu'il s'était passé devant la porte. Se retrouver à un poste de police pour un simple malentendu n'était pas la liste des choses à faire cette semaine.

Hortense versa lentement de l'eau sur la tête de Justine, qui se redressa immédiatement au contact du liquide avec son cuir chevelu.

«Ah ! Non, Horty, me tue pas, j'ai rien vu, je dirai rien ! cria la suisse en se réveillant avant de cacher son visage dans ses bras.

-Justine, j'ai pas prévu de te tuer, t'inquiète. J'ai prévu de tuer personne en fait, expliqua l'artiste en aidant sa voisine à s'asseoir.

-Et le sang qu'il y avait sur tes fringues et ton torchon? AH ! J'en ai aussi sur moi ! Je suis une complice de crime, nooooon !

-Justine, du calme.

-J'ai pas envie d'aller en prison !

-Jus...

-Je voulais faire ma vie à Paris loin de mes parents !

-Ti...

-Est ce que la peine de mort est toujours en vigueur ici ?!

-JUSTINE !!» cria Hortense pour que la blonde arrête de paniquer.

Face à ce cri sévère, Justine se tut immédiatement. Elle croyait vraiment qu'Hortense était une meurtrière, ce qui était un peu drôle. Voir une telle panique pour un peu de peinture rouge était vraiment amusant pour Horty, mais certainement pas pour Justine.

«Viens, je veux te montrer un truc, ordonna l'artiste en partant vers son atelier.

-T'es comme Dahmer en fait ? Tu veux que je regarde tes autres victimes avant que tu me tues ? Pourquoi je suis venue ici ? pleura la blonde en suivant la prétendue meurtrière.