Chapitre 7

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-Tout y est ? Demandai-je en jetant un coup d'œil sur les malles empilés.

-Oui Milady ! Nous avons tous vérifié deux fois. Me répondit Sarah.

-Pouvez-vous vérifier une dernière fois ? Demandai-je en faisant un sourire gêné.

Sarah soupira puis acquiesça.

-Vous avez le droit de lui dire qu'elle vous agace. Surenchérit Alexandre en posant une main compatissante sur l'épaule de la domestique. Puis il me tira afin que je m'éloigne des préparatifs et que je monte dans la voiture.

-Vous avez le choix Sissi. Soit vous montez avec Frank, Edmund, Constance et John soit avec Amélia, Frederick, James et moi. Alors ?

-Vous êtes cruel ! m'exclamais-je.

-Et pourquoi ?

-Vous me demandez de choisir entre la peste et le choléra ! mais je pense que je vais choisir le choléra. Je monte avec vous.

-Milady est généreuse ! Elle nous honore de sa présence.

-Non je le fait pour Amélia. Pour pas qu'elle se sente seule. Me justifiai-je en attrapant le poing d'Alexandre afin de monter dans la voiture.

-C'est ça et moi je suis pape ! Rétorqua cyniquement Alex.

-Ah oui ! M'étonnai-je faussement.

Alexandre leva les yeux au ciel avant de monter dans la voiture à ma suite. Je m'installai à côté d'Amélia tandis qu'Alexandre s'installa entre Frederick et James. Après quelque minutes la voiture s'ébranla et nous quittâmes Rochester House pour le Kent.

-Qu'est-ce qui vous fait rire ? Marmonna Frederick en levant le nez de son livre.

-Rien en particulier. Répondit prestement Amélia en cachant la brochure a scandale que nous lisions sous son chapeau.

Frederick leva un sourcil suspicieux avant de se reconcentrer.

-Je suis soulagé de constater que votre cheville va mieux. Me dit James pour engager la conversation.

-Oui Grace au bon soin de Lord Howard qui est venu me visiter quotidiennement durant les deux semaines de convalescence. Répondis-je d'une voix mielleuse.

-Ah oui ? S'étonna James avec ce qui semblait être une pointe de jalousie dans la voix.

-Hmm Hmm. Acquiesçai-je distraitement les yeux à nouveau rivés sur la feuille à scandale.

-Voyez je ne suis pas venu vous voir parce que je ne voulais pas vous importuner. Je trouve que le duc de Norfolk a fait preuve d'une certaine indélicatesse à votre égard. Répondit-il en se redressant avec orgueil.

-C'est très prévenant de votre part Milord. Mais votre réflexion me pousse à m'interroger. Vous ne vouliez pas me déranger ou vous n'osiez pas me visiter ? Demandai-je avec malice.

James n'eut pas le temps de répondre qu'Alexandre agacé nous coupa.

-Je tiens à rappeler à ces messieurs dames qu'ils ne sont pas seuls dans cette voiture. Je les invite donc expressément à converser avec l'intégralité des passagers de cette voiture !

Passablement agacé je regardais mon frère qui affichait un petit air supérieur que j'avais très envie de faire disparaitre.

-Soit vous avez raison ! M'exclamai-je joyeusement.

Mon frère afficha un petit sourire satisfait avant de rétorquer

-Je vous l'avez bien dit !

-Vous voulez converser alors conversons. Que pouvez-vous me dire à propos du crash minier qui a eu lieu au cours des années 1780 en Cornouailles ?

Moi, deux ducs et cinq frèresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant