Chapitre 48

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— Et pourquoi pas des œillets ?

— Des œillets ? Mais vous avez perdu la raison ! Lord Howard les œillets sont les fleurs du

deuil ! Non hors de question je veux de la joie ! C'est un mariage pour l'amour du ciel pas un enterrement.

Théodore regarda ma mère, hébété. Elle n'avait de cesse de courir partout et de réprimander tous ceux qui n'agissait pas comme elle le désirait.

— Maman, Lord Howard ne faisait qu'émettre une idée... tentais-je de rationnaliser.

Ma mère m'étudia un moment avant de reprendre ce qu'elle était en train de faire.

— Et que diriez-vous des anémones ? demanda-t-elle en analysant une botte de fleurs.

— Maman ! l'interpellais—je.

— Ma chérie, tout ce que je veux c'est votre bonheur, à tous les deux, se justifia-t-elle.

— J'en suis bien consciente maman mais cela fait si longtemps que nous attendons de

nous dire oui. Nous avons une idée bien précise de ce que nous voulons et bien que votre implication nous touche sincèrement, nous aimerions que vous nous laissiez un peu d'espace. S'il vous plait.

Elle sembla reposer la botte d'anémone qu'elle tenait avant de me la remettre sous le nez.

— Et que pensez-vous de celle-ci ?

— Maman ! Les anémones symbolise l'abandon j'aimerais bien pouvoir renvoyer un autre

message le jour de mon mariage. De toute façon j'ai choisi les fleurs que je voulais.

Ma mère reposa le bouquet presque brutalement.

— Et peut-on savoir quel genre de fleurs voulez-vous ?

— Des roses...

— Classiques ! coupa-t-elle froidement

— Des Myosotis...

— Banal ! lança-t-elle avec dédain.

— Des chrysanthèmes rouges...

— Pas mal...fit-elle d'une voix trainante accompagné d'une moue.

— Et du chèvrefeuille ! annonçais-je finalement

— Du chèvrefeuille ?

— Oui du chèvrefeuille ! Nous sommes très attachés à la symbolique de cette plante.

Ma mère haussa un sourcil et nous toisa alternativement Théodore et moi. Puis elle finit par abaisser les épaules en signe de rémission.

— Soit mais si jamais vous avez besoin de moi en quoi que ce soit d'ailleurs...

— Oui, oui nous viendrons vous trouver dans l'instant n'en douter pas.

J'accompagnais ma mère à la sortie de la salle de la réception.

— Mais et si jamais...

— Non ça ira maman ! Bonne journée ! la coupais-je en lui claquant la porte au nez.

Je me laissais tomber sur un divan et regardais sans vraiment les voir tous les artéfacts exposés sur les tables. Théodore vient s'assoir à côté de moi en riant.

— C'est ce qui s'appelle se faire sortir manu militari !

— Si nous l'avions laisser faire elle aurait pris ses aises et ça aurait été son mariage et non

Moi, deux ducs et cinq frèresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant