Chapitre 36

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-Alors Elizabeth ?

La question de Sam me pris de court.

-Alors quoi ?

-Comment ça s'est passé ? Vous en faites une tête !

-Ça s'est plutôt bien passé dans la mesure où nous sommes tous les deux vivants et que nous ne nous sommes même pas écharpés. Répondis-je en haussant les épaules.

Sam ne répondit pas et se contenta de se tortiller comme un vers en cachant quelque chose derrière son dos. Je croisais les bras contre ma poitrine en dévisageant le jeune garçon.

-Qu'est-ce que tu as encore volé à la cuisine petit chenapan ?

-Rien du tout, en revanche... ceci est arrivé pour vous ! S'exclama-t-il en brandissant la missive qu'il cachait derrière son dos.

-De qui est-elle ?

-De Monsieur Théodore ! Tenez !

Sam me tendit la lettre avec entrain et me regarda la prendre avec malice.

-Scarlett vous êtes rentré ! S'exclama Frank en arrivant vers moi.

Je souris à mon frère en triturant la lettre, impatiente de lire Théodore. Frank déposa un baiser sur mon front.

-Je vois que Sam n'a pu s'empêcher de vous donner la lettre qui est arrivé pour vous. Remarqua Frank.

-En effet. Sam je crois qu'on t'appelle en cuisine.

-Je n'ai rien entendu. Contra Sam en fronçant les sourcils.

-Je suis sûre que si ! Insistais-je en adressant un regard entendu au garçon.

-Oui tout compte fait je crois bien que vous avez raison. J'y file de ce pas.

Et le garçon s'éclipsa en courant.

-Comment cela s'est-il passé ? Questionna Frank.

-Plutôt bien je crois. James est charmant lorsqu'il se tait et même parfois lorsqu'il parle.

Frank sourit satisfait.

-Je suis étonné qu'il soit toujours vivant. Avoua mon frère.

-J'ai songé un instant à la noyer mais je me suis abstenue. Voyez avec quelle retenue je me suis comportée ! M'enthousiasmais-je après mon aveu.

-Je suis fier de vous. Répondit ironiquement mon frère en croisant ses bras sur sa poitrine.

Je me balançais d'un pied sur l'autre ne sachant plus quoi dire. Frank le remarqua très rapidement.

-Allez-y ! Je vois bien que vous mourrez d'envie d'aller décacheter cette lettre. Et bien je vous libère.

Je lui souris reconnaissante avant de m'enfuir dans ma chambre.

Dès que la porte se referma, je me jetai sur mon lit. Et quelle ne fut pas ma déconvenue lorsque j'ouvris la lettre et n'y trouvais rien d'écrit, un simple petit billet en tomba. Dans un premier temps je fus déçue, j'avais envie de lire une longue lettre afin que la voix de Théodore résonne le plus longtemps possible dans mon esprit. Puis je me saisis du billet et y découvrit avec plaisir un poème.

Chaque jour passé sans vous

Est une véritable souffrance

Bien plus tenace qu'on ne le pense

Car ainsi en est-il de nous

Un amour contrarié qu'on a tenté de brider.

Jamais je ne pourrais vous oublier

Moi, deux ducs et cinq frèresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant