Chapitre 24

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Il était là ! Je pris un instant pour moi et m'arrêtais afin de le contempler de loin. Il me cherchait du regard et quand il me vit il se précipita vers moi. Il me prit dans ses bras et me serra très fort contre lui. Il voulut m'embrasser mais par reflexe je reculais la tête.

-Pas ici ! Soufflais-je tendit qu'il déposait un baiser sur le sommet de mon crâne.

-Vous avez raison. De toute manière je préfère vous garder que pour moi. Approuva Théodore en me donnant son bras que je saisis.

Nous fîmes quelques pas avant qu'un homme en livré apporte une boite à Théodore et ne se mettent en retrait deux mètres derrière nous.

-Tenez, c'est pour vous ! Me dit Théodore en me tendant la boite.

Je levais un sourcil interrogateur avant de me saisir du coffret en acajou.

-Qu'est-ce que c'est ? Demandais-je en regardant la boite sous toutes les coutures.

-Ouvrez et vous verrez bien ! M'incita mon amant.

J'ouvris la boite et découvris qu'elle était remplie de toutes sortes de pâtes de fruits. Je me mis à pouffer de rire devant la plaisanterie. J'embrassais la joue de Théodore en signe de remercîment.

-Vous en voulez une ? Demandais-je en lui mettant la boite sous le nez.

-Non merci, il est à vous !

-Mais moi je n'ai rien pour vous ! Vous me prenez au dépourvu mon ami ! Râlais-je.

Je pinçais les lèvres, déçue de ne pouvoir rendre la pareille à mon fiancé.

-Ce n'est rien ma douce votre compagnie est le plus noble des cadeaux. Je vous assure ! Me rassura Théodore en calant ma main dans le creux de son coude.

Je lui souris un tant soit peu rassuré. Je rendis la boite au domestique afin qu'elle ne m'encombre pas durant notre promenade.

-Elsie chérie, voudriez-vous bien me parler de votre famille ? Me demanda Théodore tandis que nous montions dans le fiacre qui devait nous conduire à la plage.

-Et que voulez-vous savoir de ma famille ? Et pourquoi voulez-vous en savoir plus sur ma famille ? Questionnais-je amusé et intrigué par sa démarche.

-Vous m'avez dit dans une de vos lettres que votre famille était une partie à part entière de vous. Et comme mon désir le plus cher est de vous connaitre dans votre intégralité. Votre famille est un passage obligatoire. M'expliqua-t-il avec douceur.

-Si vous voulez. Par quoi voulez-vous commencez ? Demandais-je.

-Par ce que vous voudrez !

J'avais passé le trajet à expliquer et à décrire ma famille de long en large et même en travers à Théodore. Qui ne m'avait jamais interrompu et avait tout écouté consciencieusement et en y portant un intérêt réel.

-Et donc votre tante Catherine était en Amérique durant la guerre d'Indépendance ! S'étonna Théodore en m'aidant à mettre pied à terre.

-Oui, elle soignait des malades et les blessés. Expliquais-je.

-Comment-est-ce possible ? Se récria Théodore tandis que nous marchions vers la mer.

-Son frère Matthew, était lieutenant. Et il a été blessé à la bataille de Saratoga en 1777. Quand tante Cath a appris cela elle n'a pas hésité une seule minute, elle a pris la mer et s'est rendue aux Amériques afin de prendre soin en personne de son frère. Je ne sais pas si j'aurais eu le courage de le faire.

Moi, deux ducs et cinq frèresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant