Dehors il neigeait, cela ne faisait que cinq jours que nous étions arrivé dans la petite maison de ville que Frank avait acheté pour notre séjour. Car oui mon frère ne s'était pas seulement contenté de louer une maison mais il en avait acheté une. La maison était tout de même assez spacieuse et dotée de plusieurs chambres nous permettant à tous d'avoir notre intimité. Ma chambre était à l'étage alors que mon frère et Mia avait pris celle du rez-de-chaussée donnant sur le jardin. J'étais installé à mon bureau en face de la fenêtre qui donnait sur la rue. John et Mia était sorti prendre l'air en bravant la neige. J'avais préféré rester au chaud avec une bougie et une bonne tasse de thé. Je souhaitais prendre des nouvelles de Théodore alors je pris ma plume et commença à rédiger ma lettre.
18/02/1814
Mon cher Théodore,
Je suis bien arrivé à Bath et nous nous sommes installés dans la petite maison que Frank a acquis pour l'occasion. Elle est assez coquette, situé en plein centre-ville. Elle est assez grande, elle possède même une petite salle de bal pour des réceptions intimes. Je l'ai fait redécoré à mon gout. Frank m'avait octroyé un budget afin de réaménager cette maison de vacances comme je le souhaitais. Mia et moi avons pris beaucoup de plaisirs à choisir de nouveaux rideaux et de nouveaux tapis qui nous serons livrés dans le courant de la semaine prochaine. J'aimerais beaucoup vous montrer cette petite maison. Elle change du manoir que nous possédons à Londres et des châteaux que nous possédons à la campagne. Je me plairais énormément ici si j'ignorais la raison de ma présence à Bath. Auriez-vous de nouvelles d'Alexandre par le biais de Frederick ou d'un autre de mes frères ? Pensez-vous venir bientôt me rendre visite ? Et comment c'est passé votre audience à Buckingham ? Que vous voulait le régent ? J'espère que ce n'est pas grave. Comment vous portez-vous en dehors de ça ? Avez-vous fini mes pâtes de fruits ? Je plaisante Théodore, je vous les aie offerts de bon cœur (ou presque).
Mia et John sont sortis au moment où je vous écris. En rentrant Mia veut que nous équeutions des haricots. Je n'ai jamais fait cela de toute ma vie ! Advienne que pourras ! Je crois que John et Mia viennent de rentrés de leurs laborieuse promenade sous la neige. Neige-t-il à Londres ? La Tamise est-elle gelée ? Ici tout est gelés ! Nous pensons aller faire du patin dès que possible. Je vous embrasse et je pense très fort à vous. Je vous aime.
Votre fiancée,
Elizabeth
21/02/1814
Ma tendre amie,
Je suis ravi et soulagé de savoir que vous vous plaisez à Bath. Oui ici il neige et la Tamise est gelée. J'aimerais qu'a votre retour nous allions y faire du patin.
Malheureusement la légèreté de ma lettre s'arrête ici. Pour répondre à votre question, non mon entretient avec le régent ne s'est pas bien passé. Je pensais que c'était une requête à but administratif et j'ai vite déchanté lorsque j'ai compris que c'était à but personnel. La famille royale ayant appris les liens qui nous liait et la position de votre frère, refuse de nous accorder leur bénédiction à notre union. Ils m'ont également demandé, enfin sans contestation possible, de rompre nos fiançailles. Dans un premier temps j'ai refusé mais j'ai vite compris que je n'étais pas en position de négocier quand le nom de votre frère a fait irruption au milieu de la conversation. Je ne sais pas si votre frère est au courant de cette injuste décision. Mais en sortant de Buckingham j'étais au supplice. Comment puis-je vivre sans vous ! Je ne puis m'y résoudre. Maintenant que vous êtes entré dans mon cœur je ne puis vous en laisser partir. Même si vous n'êtes plus officiellement ma promise, je vous conserve mon amour et mon cœur. Si je ne puis devenir votre époux, je ne convolerais jamais. Si ce n'est pas vous, ce ne sera personne. Je vous écrirais à chaque fois que vous le désirerez. Ecrivez moi dès que votre cœur le désir. Ne serais ce que quelques mots mais, je veux tout de même garder une trace de vous. Vous comprendrez bien qu'au vu des circonstances je ne puis vous rendre visite à Bath. Mais si nous ne pouvons-nous voir, écrivons-nous. Nous avions bien réussi lorsque j'étais au front. Je crois en nous. Je vous aime, ne doutez jamais de mon amour.
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Moi, deux ducs et cinq frères
RomanceElisabeth est une jeune fille issue de la haute noblesse anglaise. Dernière enfant de sa fratrie elle a du grandir avec cinq frères ainés. Mais également avec le meilleur ami d'un de ses frères James Stewart, avec lequel elle n'a jamais pu s'entend...