Chapitre 22

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-Allez-vous donc arrêter de vous plaindre ? S'exclama Mia.

Je savais qu'elle avait voulu dire ça sur le ton de l'humour mais j'arrivais tout de même à déceler de l'agacement dans sa voix et dans son ton.

-Je vous prie de bien vouloir m'excuser mais ce voyage n'est pas ce qui me ravie le plus. Que Diable allons-nous donc pouvoir faire à Bath en plein mois de février ! Pestais-je en rassemblant des affaires afin de les ranger dans mes malles.

-On ne peut pas lui donner tort. Fit remarquer John appuyé nonchalamment contre l'embrasure de la porte de ma chambre.

-Voilà ! Merci John ! M'écriais-je soulager d'avoir enfin un peu de soutient.

-Votre frère fait ça pour notre bien à tous ! Contra Amélia en m'aidant à organiser mes livres.

-Je sais bien ma chère, mais reconnaissez que c'est tout de même enquiquinant ! Conçu John en se laissant choir sur un fauteuil.

Mia leva les yeux au ciel en souriant.

-Vous ne voyez ce voyage que comme quelque chose de négatif tous les deux. Non ! Il faut voir ça comme un voyage en famille, à but ressourçant. Pour nous préparer au mieux à la nouvelle saison mondaine qui approche à grand pas !

-Elle est toujours comme ça ? Demandais-je à mon frère.

-Aussi agacement positive ? Questionna en retour John.

-Oui !

-Oui et je crois que c'est pour cela, en partie, que je l'ai épousé. Répondit John.

-Je vais faire comme si je n'avais rien entendu ! Chantonna Mia en lissant du plat de la main sa robe.

On entendit des pas lourds dans le couloir. Frank apparut dans l'embrasure de la porte, le visage dur et l'air fatigué. Frank ne dormait pas la nuit. Je l'entendais souvent crapahuter jusqu'à très tard le soir.

-Vous êtes prêts ? Demanda-t-il d'une voix monotone.

-Presque. Répondit John en se relevant.

Mia et moi finirent de boucler les malles. John tendit son bras à son épouse qui s'en saisis. Frank fit de même avec moi. Nous descendîmes enfiler nos manteaux et autres artefacts servant à nos protéger du froid mordant de ce mois de février. Pendant que nous nous habillons, je voyais les domestiques descendre mes malles et les sangler à la voiture. Nous devions partir seulement deux semaines. Mais je savais très bien que ce voyage sera prolongé comme par hasard par mon frère quelques jour avant notre départ en prétextant que la situation n'était pas assez calme pour que nous revenions. Frederick descendit nous dire en revoir. Il fit une accolade à son frère, embrassa sa belle-sœur et me prit dans ses bras. Ce comportement démonstratif ne ressemblait pas à Frederick mais je ne pipais mot devant ce revirement de comportement. Frank embrassa son cadet et son épouse qui sortir afin d'aller s'installer en voiture. Frederick les accompagna dehors. Je me retrouvais seule dans le vestibule, Frank face à moi.

-Je sais que vous n'êtes pas dupe et que vous avez compris pourquoi je vous éloignais vous, John et Mia de la capitale. Et j'espère aussi que vous avez compris que c'était pour votre bien. Je vous promets qu'en votre absence je ferais tout pour sortir Alexandre du bourbier sans nom dans lequel il s'est fourré. Profitez-en pour vous reposer Scarlett vous avez une mine épouvantable ! plaisanta Frank en me caressant la joue.

-Vous vous êtes vu avant de dire ça ! Répliquais-je sur le même ton que lui.

Frank sourit et me pris dans ses bras. Je sentis des gouttes me tomber sur l'épaule. J'étreignis mon frère plus fort.

Moi, deux ducs et cinq frèresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant