Chapitre 27

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Lorsque j'ai pénétré chez Théodore je ne m'attendais pas à découvrir une telle scène. James et Théodore pencher sur une liasse de paperasse en plein fou rire.

-Toc toc ! Fis-je cyniquement en m'adossant à l'embrasure de la porte du salon.

Mon intervention inopinée mis fin à leur fou rire immédiatement. Ils me regardèrent tous deux interloqués de ma présence ici.

-Je vous dérange ? Qu'est ce qui se passe de si drôle ? Je veux rire moi aussi expliquez-moi tous les deux.

Je dois le reconnaitre que cette situation m'a moi aussi prise de court. Je ne m'attendais pas à trouver James ici et encore moins en train de plaisanter avec l'homme que j'aimais.

-Elizabeth ! S'écria Théodore en me voyant. Je ne pensais pas vous voir aujourd'hui ma mie. Quelle agréable surprise ! Tout va bien ?

-Non, ça ne va pas non ! Je viens de sortir de la tour de Londres et Alexandre a laissé échapper que vous lui aviez récemment rendu visite tous les deux. Depuis quand vous êtes de mèche ? Et ne me mentez pas ! Criais-je en colère en les pointant du doigt d'un air menaçant.

- Si je ne vous en ai pas parlé c'est pour votre propre bien ma douce je vous le jure. Je...

-J'en ai plus qu'assez que tout le monde me considère comme une pauvre petite chose précieuse et fragile et qui dépend constamment des autres pour sa sécurité. Arrêtez d'agir comme si j'étais une idiote ou une enfant qui ne peux pas prendre ses propres décisions. Alors vous avez tous deux intérêt à me raconter sans aucune omission toute la partie de l'histoire que j'ignore. Vociférais-je hors de moi.

Les deux compères échangèrent un regard embarrassé. James fut le premier à prendre la parole.

-Vous devriez vous assoir Elizabeth, c'est une assez longue histoire.

Je toisais James qui s'était mis à avoir le regard fuyant.

-S'il vous plait ma douce. Insista Théodore en me désignant un siège.

Je consenti de mauvaise grâce à m'assoir. Les deux hommes s'installèrent en face de moi.

-Et bien, c'est un peu compliqué. Quand les soldats sont venus arrêter Alexandre chez moi la nuit de votre fête de fiançailles, à laquelle je n'avais pas été conviée soit dit en passant, mon monde s'est écroulé. Au début, j'étais rongé par l'orgueil et l'ambition mais également par la jalousie, la rancune et la tristesse. Je crois qu'une bonne partie de ces vices m'habitent depuis toujours ou presque. Peu importe, le soir ou Alexandre s'est fait arrêter j'ai compris que mes projets et mon ambition était absolument utopique et que ma stupidité et mon aveuglement avait conduit la personne à qui je tenais le plus au monde à être emprisonné. Il a tué pour me sauver la vie et il prit part à notre plan parce que je l'y ai incité. Je reconnais mettre servi d'Alexandre et je regrette énormément ...

-James ! Vos remords et vos excuses sont très touchantes mais ce n'est pas ce que j'ai demandé ! Pourquoi vous et Théodore avez manigancé dans mon dos pour sauver MON frère ! Coupais-je sèchement.

-Elsie... Nous voulions bien faire. James et moi sommes issus de très bonnes familles alors nous espérions que nos noms nous ouvriraient des portes. Alors durant des semaines nous avons soudoyé des gardes et des fonctionnaires afin d'accéder au dossier et de voir Alexandre. Notre alliance c'est fait tout naturellement. C'est vrai qu'au début nous avons eu du mal à nous mettre d'accord sur la procédure à suivre. Mais nous avons réussi à nous mettre d'accord et à nous entendre. Si je ne vous en ai pas parlé c'est que je ne voulais pas vous donnez de faux espoirs. Je ne supporterais pas de voir de la déception dans vos yeux, encore plus si j'en suis l'instigateur.

Moi, deux ducs et cinq frèresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant