Chapitre 47

56 1 0
                                    

-Je vous assure ! Et elle n'a pas arrêter d'agir comme si nous nous étions quittés la veille !

Amélia qui était penché sur sa broderie releva la tête vers moi.

-C'est son mari qui l'a éloigné de vous Lizzie. Lady Mary n'a fait qu'obéir. Vous ne pouvez pas entièrement la blâmer...

-Quand bien même ! Elle n'a pas songé à m'écrire une lettre pour me l'expliquer, je l'ai entendu dire Mia ! J'en ai plus qu'assez de faire des efforts pour comprendre ce qui n'en font pas !

Mia me considéra un instant avant d'hocher la tête.

-Je vous comprend... Approuva-t-elle en se repenchant sur son ouvrage.

-Bonjour Mesdames ! Salua Théodore en entrant dans la pièce.

-Bonjour Lord Howard, répondit Mia en retour.

-Vous êtes de bonne humeur ! Fis-je remarquer en lui souriant.

-Le ciel est bleu, il fait beau et figurez-vous que je vais bientôt me marier !

-Ah bon ? m'exclamais-je faussement, je n'avais pas remarqué qu'il faisait beau dehors !

Théodore leva les yeux au ciel en croisant les jambes.

-Mia je...

John s'arrêta sur le pas de la porte une assiette de biscuit à la main.

-Oh Howard vous êtes là !

-John... Menaça à mi mot sa femme.

-Quoi ! C'est vrai, il est vraiment là. C'est juste un constat pas une critique.

-Je crois qu'il va falloir s'habituer à sa présence. J'ai cru comprendre que lord Howard allait faire partie du décor ! S'amusa Edmund en entrant dans la pièce par le boudoir.

-Ça aurait pu être pire ! Ajouta Constance en tenant son fils dans ses bras.

-C'est-à-dire ? Demandais-je déjà agacé par sa présence.

-Quit à faire tapisserie il aurait pu être plus désagréable à regarder. Répondit-elle avec dédain.

-Nighean Frangach salach ! Cò tha i a' smaoineachadh a tha i ? Tha mi a' dol a thoirt air a ghrèis-bhrat a shlugadh ! Tha i a' dol a dh'fhaicinn an tè sin ! M'écriais-je hors de moi.

-Elizabeth ! Tonna Edmund en se dirigeant vers moi.

-Ce n'est rien Edmund ! Ton épouse l'a cherché et Elizabeth n'a simplement pas maitrisé sa colère. Tempera Frank qui m'avait entendu vociférer.

-Il n'y avait pas de quoi se mettre en colère. Répliqua Constance avec supériorité.

-Amadan beag bochd... Marmonnais-je.

-Je ne sais pas ce que cela veut dire mais je suis sûre que je serais d'accord avec vous si je le savais. Me souffla Mia en me faisant un clin d'œil.

Je pouffais de rire tandis que nous nous recroquevillons l'une contre l'autre afin d'étouffer notre fou rire.

-Elizabeth ? M'appela Edmund.

Je levais les yeux sur mon frère qui était planté devant moi, les bras croisés sur sa poitrine.

-Ed ? Répondis-je d'une voix mielleuse.

-Je crois que vous devez des excuses à Constance.

-Moi je crois que...

Je croisais alors le regard de Frank qui avait l'air de dire « Faites-le qu'on en finisse ». Puis mon regard passa à Théodore qui me regardait amuser en pinçant les lèvres. J'évaluais la colère d'Edmund et décidais de me lever et de me mettre face à ma belle-sœur.

Moi, deux ducs et cinq frèresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant