Chapitre 28

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Pov Jessie

« J'étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j'ai pris celui qui était le moins emprunté, et là, ma vie a commencé » Robert Frost

En rentrant sur le petit chemin de terre qui s'enfonce de plus en plus dans les bois, je sens que le stress monte en moi. J'allais enfin savoir ce que cette nouvelle vie me réserver. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Ils habitaient dans des maisons ou dans les grottes? Est-ce que leur meute va vraiment accepter une humaine? Arriverais-je à m'adapter?

Tant de questions se bousculaient dans ma tête. Mon angoisse est telle que mon corps tremble sous le coup de l'émotion. Fermant les yeux pendant quelques secondes, j'inspire profondément, me remémorant mes exercices de médiations pour me calmer. J'essaye de laisser mes inquiétudes de côté, et de profiter du spectacle qui se profile devant moi.

Damian avait baissé la vitre de son côté, et je pouvais donc entendre le chant des différents oiseaux, cette mélodie était magnifique, un vrai régal. Le vent s'infiltre dans l'habitacle et me fouette le visage, repoussant mes cheveux en arrière. Cette sensation est grisante, comme si je faisais partie d'un rêve, ou d'une oeuvre romanesque de mon auteur favori. Des larmes se forment au coin de mes yeux à cause du vent, je ne comprenais pas ce sentiment de bien-être qui m'envahit. L'impression d'être... d'être enfin à ma place. Mon coeur bat la chamade et je refoule mes larmes. Pas le temps pour ça, on arrive devant une majestueuse maison tout en bois, qui doit bien faire 3 étages. Quand la voiture s'arrête, je sors de la voiture, et reste ébahi. Oh mon Dieu... C'était magnifique, on sentait que le bois avait été travaillé à la main, ce qui donnait un côté brute, mais qui s'effaçait grâce aux dizaines de fleurs éparpiller tout autour de la maison. Une touche féminine assurément. La maison était accompagnée par un grand porche muni d'un banc recouvert de coussin. Apparemment je n'étais pas la seule à aimer passer mes soirées dehors. Je regarde les deux frères en les questionnant en silence. Tyler me répond:

- C'est la maison de notre alpha et de sa compagne, la Luna. Notre maison se situe quelques mètres plus loin. On va y aller, une fois que nous t'aurons présenté aux membres les plus importants.

Je me tourne alors sur la droite et vois effectivement d'autres maisons, plus petite, répandues çà et là. Elles étaient toutes belles, mais pas aussi énormes que la bâtisse devant moi. Damian voit que mon air choqué ne disparaît pas et éclate de rire:

- Notre alpha reçoit régulièrement du monde chez lui, soit des gens qui cherchent un refuge, soit des loups venant d'autres meutes et qui souhaitent nous parler pour différentes raisons. De plus certains loups on décidait de vivre ici, plutôt que d'avoir leur propre chez eux. La solitude nous ronge souvent, surtout quand on ne trouve pas notre âme-soeur.

La douleur s'entend dans ces derniers mots. D'instinct je m'avance vers lui et lui prends la main pour le rassurer, la serrant tendrement. Il me regarde avec un air rassurant, et avec une dernière pression de la main, il me lâche pour s'avancer vers l'entrée, suivie de son frère. Etrange, mais je me sentais vide quand il avait relâché son étreinte. Je sais que j'avais dit que je ne devais pas laisser mes émotions prendre le contrôle, mais ils semblaient tous les deux déjà attacher à moi. Et pour être honnête, le picotement que je ressentais dans mon coeur pouvait-il vraiment être refouler? Comment vais-je faire?

Prenant mon courage à deux mains, j'entre dans la maison, et vois une jolie jeune femme sortir de derrière le coin cuisine, pour foncer vers nous. Elle ne semblait pas bien grande avec une stature fine, sans doute une tête de moins que moi, avec des cheveux bouclés sur les pointes qui lui retombent sur les épaules dans un effet désordonné et pourtant maitrisé. Elle s'arrête à deux mètres de notre groupe, avec un grand sourire sur les lèvres. Son regard vert foncé semblait avoir vécu une centaine d'années, et pourtant au vu de son physique, je dirais qu'elle ne devait pas être beaucoup plus âgée que moi.

Meute Rainblood: La légende des bêtasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant