Meute Rainblood: La légende des bêtas

Chapitre 48 🔞

Pov Tyler

« L'amour vrai se désole et s'enchante pour un gant perdu ou pour un mouchoir trouvé, et il a besoin de l'éternité pour son dévouement et ses espérances. L'amour vrai se compose à la fois de l'infiniment grand et de l'infiniment petit. » Victor Hugo

La matinée sans ma moitié avait été un véritable supplice. Mais au fond, je savais qu'elle était en sécurité avec mon jumeau, il la protégerait contre toutes les menaces. Cette sortie était d'autant plus importante pour lui qu'il ne délivrait ses sentiments que difficilement. Alors j'espère que cela leur a fait du bien à tous les deux. Peu après le déjeuner, que j'avais passé en compagnie de mon meilleur ami Chase, j'étais de retour dans notre maison à lire un journal sur les dernières nouveautés dans le monde des humains. Il fallait bien se mettre au courant pour ne pas être à la traîne.

Une heure après mon arrivée, j'entends des éclats de rire devant le porche, un sourire en coin se plante sur mon visage. Mon frère avait réussi à briser la glace apparemment, je ne l'avais jamais entendu rire ainsi, même pas avec moi. Jessie rentre dans la maison, et se dirige d'instinct vers moi, en voyant que j'étais dans le salon. Elle s'arrête à quelques centimètres de moi. Mon regard parcourt son corps qui rayonne de bonheur. Je pouvais sentir l'odeur de Damian un peu partout sur elle, comme une protection contre tous les autres mâles.

Devais-je ressentir de la jalousie par rapport à ce qui s'était probablement passé dans les bois? Sans doute, mais ce n'était pas le cas. Je n'avais qu'une envie: la débarrasser de ses vêtements pour la prendre à mon tour. Mauvaise idée si on voulait partir en rendez-vous.

Toutefois mon loup me pousse à lui montrer à qui elle appartient également, alors je jette le journal sur la table basse et attire ma moitié sur mes genoux. Mes bras se resserrent contre elle, et je respire son odeur envoutante. Ses mains caressent ma tignasse désordonnée, pendant qu'elle se rapproche au mieux de moi. Mon loup grogne de plaisir de pouvoir retrouver sa compagne. Les minutes passent sans que je puisse me décoller d'elle. On n'entend pas un bruit aux alentours, pas de sons, rien qui puisse nous déranger dans ce moment de tendresse.

Jessie finit par se relever pour me tirer par la main:

- Allez viens, j'ai envie de profiter d'un moment avec toi en dehors de cette maison.

Ses yeux bleus pleins de malice me transpercent jusqu'à l'âme, nos regards ne se quittent pas, jusqu'à ce qu'on arrive à ma voiture. J'ouvre la portière de ma moitié pour la soulever et la mettre sur le siège passage de notre 4x4 noir. Je me penche au-dessus d'elle pour boucler sa ceinture. Mes mains se baladent sur ses cuisses pour y laisser une empreinte invisible. Ma moitié inspire brusquement à mon contact, et ses mains attrapent mes biceps en les serrant avec force. Mon visage se tourne vers le sien, et je ne peux plus empêcher mon loup de répondre à son instinct. Mes lèvres se déposent avec envie sur les siennes, la faisant gémir de plaisir. Nos langues s'affrontent en duel, que je finis par remporter.

Mettant fin à notre étreinte, je caresse du bout des doigts ses lèvres gonflées. Mes yeux ont sans doute pris une couleur plus sombre, ce qui n'a pas l'air d'effrayer ma moitié:

- Garde cette énergie pour plus tard mon amour, tu en auras besoin.

Ses joues rosissent à mes mots, et elle détourne le regard pour se cacher derrière ses longues mèches blondes bleus. Après l'avoir embrassé sur la joue, je ferme sa portière, et me dirige vers le côté conducteur.

Au loin, je vois Damian me faire un signe de la main et un sourire en coin, avant de se détourner pour partir vers le terrain d'entrainement. Sans doute voulait-il se rassurer que notre âme-soeur était bien avec moi avant de partir. Nous prenions sa sécurité très au sérieux, surtout au vu des attaques de plus en plus fréquente ces derniers jours. Ce n'était plus qu'une question de semaines voire de jours, avant qu'une guerre n'éclate entre notre meute et celle de la meute « Deathnight ». Car j'étais à présent certains que la menace venait de cette meute.