Pov Tyler
"Le drame de la belle-mère, ce personnage comique du répertoire, c'est qu'il est l'image de la durée..." Jean Anouilh
Le réveil de ce matin a été le plus beau de ces 30 dernières années. Pouvoir tenir son âme-soeur dans les bras pendant toute la nuit m'avait déjà fait un bien fou, mon loup était comblé. Mais alors quand elle a accepté qu'on aille un peu plus loin, qu'on puisse la toucher, mon coeur avait raté plus d'un battement. Même si nous n'avons pas été jusqu'au bout de l'accouplement, car on voulait y aller doucement, je me sentais... bien, apaisé, heureux. J'espérais au fond de moi que ce ne serait pas la seule expérience de ce genre. Jessie avait pris les devants, alors j'ose espérer que cette expérience a été aussi bonne pour elle que pour nous.
Elle avait rougi après s'être rendu compte de ce qu'on avait fait, mais elle n'avait pas semblé choquer outre mesure. Avec le temps, j'avais bon espoir qu'elle devienne une vraie tigresse. Rien qu'à cette pensée, je sens une partie de mon anatomie répondre favorablement...
Mon sourire ne quitte pas mon visage. Je me prépare à la va-vite dans ma chambre, enfile un jean et un t-shirt blanc simple, qui moule mes pectoraux, la mode s'était vraiment surfait, très peu pour moi. Pourquoi devoir passer des heures devant un miroir?
J'ébouriffe un peu mes cheveux humides de la main pour leur donner un semblant d'organisation puis je descends dans la cuisine. Damian y était déjà et prépare le petit déjeuner. Un vrai cordon bleu celui-là, qu'est-ce que je ferais sans lui?
Je l'aide à mettre la table: petits pains, confitures, lait... Bon j'avais tout. Il ne manquait plus que le plus important: notre âme-soeur. Je venais seulement de la quitter il n'y a pas plus de 15 minutes, et elle me manquait déjà.
En parlant du loup, elle rentre dans la pièce avec un petit sourire timide. Elle s'était habillé d'une belle robe à fleurs verte, comme mes yeux, qui lui arrivait au genou, de sandales, et avait tressé ses longs cheveux en une natte lâche qui lui arriver à la taille. Mon loup me poussait à me rapprocher d'elle et à défère sa tresse pour y passer les doigts. J'avais remarqué que ces cheveux étaient soyeux et lisse, me donnant envie d'y laisser trainer les mains. Tellement à mon goût... Bridant les instincts de mon loup, je me rapproche tout de même d'elle pour lui donner un petit baiser sur les lèvres, en laissant mes mains derrière le dos, et ne pas ruiner son travail pour se rendre la plus belle possible. À mes yeux, elle aurait très bien pu mettre un jogging qu'elle aurait été magnifique, éblouissante.
En relevant la tête, je vois un sourire resplendissant se former sur son visage, mon loup se calme alors en voyant la joie qu'on procure à notre moitié.
On s'installe tous à table, et on mange le délicieux repas préparer par mon frère. À la fin de celui-ci, Damian se racle la gorge, et aborde le thème que j'aurais préféré oublier:
- Nos parents ne vont plus tarder à arriver. Il faut que je te prévienne que ma mère peut se montrer assez... comment dire... stricte. Elle a un point de vue assez compliquer sur les humains devenant les âmes-soeurs d'un loup.
- Tu veux dire qu'elle ne va pas m'aimer, c'est ça? Je sens une pointe de déception dans la voix de ma moitié, mon instinct me pousse à la rassurer comme je peux.
- En fait on ne sait pas vraiment qu'elle sera sa réaction. On ne lui a pas encore dit que tu étais humaine, alors on ne voulait pas qu'ils viennent et...
Un coup à la porte me fait stopper net dans mes propos. Ils étaient déjà là. J'aurais aimé avoir quelques minutes de plus pour préparer notre âme-soeur à ce qui allait arriver. Pitié faite que cela ne finisse pas en carnage.
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Meute Rainblood: La légende des bêtas
WerewolfBienvenue dans un monde où, nous les créatures de cauchemar, nous nous cachons au fond des forêts, à l'abri des regards. Nous restons entre nous, dans nos meutes. Les humains ne savent pas que nous existons. Ils pensent que nous faisons partie du my...