Pov Jessie
"Les armes ne gagnent pas les batailles. Ton esprit est la plus puissante. " Yoda
Après être finalement resté encore 2 h à la maison pour faire un peu de ménage en écoutant de la musique à fond, je m'étais mise en route vers le centre-ville pour faire quelques courses. Je voulais trouver un nouveau manteau et quelques t-shirts à manches longues pour l'hiver, ainsi qu'un nouveau legging de sport. Je fredonne un air tout en regardant autour de moi. Les gens marchaient à vive allure dans la rue, certains rentrants du travail, d'autres allaient, comme moi, profiter d'une session shopping, mais avec leur famille. Noël s'approchait à grands pas, les réunions au coin du feu. Tout cela me semblait si loin dans le passé.
La « famille », un mot qui m'est complètement inconnu. Même si je considérais mon frère comme une personne chère, je ne pouvais le concevoir comme un membre de ma famille, au risque de conséquence désastreuse si mon père s'en prenait à lui. En fait il n'était que mon demi-frère. Mon géniteur avait eu une courte aventure avec une prostituée, et l'a mise enceinte. C'était quelques années avant que je ne vienne au monde. Mon frère n'avait donc eu aucun droit sur la société de notre père. Il n'en a jamais voulu de toute façon. Il a reçu une bonne éducation, et était parti de la maison à 16 ans pour vivre sa vie.
Je me demande souvent ce que se serait d'avoir une famille bien à moi, des gens avec qui je pourrais vivre, qui se soucieraient de moi, qui me protégeraient. Un rêve bien loin de la réalité si vous voulez mon avis.
Je finis par arrivée dans le centre-ville, où les magasins se concentrent en masse. Je rentre dans le premier établissement, et me mets à chercher un nouveau manteau.
Je sens un regard sur mon dos, me retourne, mais ne voit rien. Je commence en avoir marre de me sentir observer à longueur de journée. J'essaye de faire abstraction de cette sensation, et continue tranquillement mon shopping. Je ressors finalement avec 2 t-shirts, un legging, un pantalon « pâtes d'éléphant », et un superbe manteau bleu foncé qui m'arrive jusqu'à mi-cuisse.
Le début d'après-midi se déroule sans accroc, quand je décide de faire un tour au parc près de mon immeuble, voulant voir si je pouvais repasser plus tard pour faire mes exercices habituels. Le parc commence à se vider, parfait pour moi. Décidant de rester quelques minutes de plus, je m'assois sur une des balançoires et regarde quelques enfants jouer sur le terrain de jeux. L'innocence de l'enfance est tellement belle à voir, je me sens bien, apaisé, pourvu que sa dure.
D'un coup, deux hommes approchent une jeune femme avec un nourrisson dans les bras. Je vois la dame essayer de reculer, faisant bien comprendre par ses gestes, qu'elle n'avait pas du tout envie de discuter avec ces hommes. Après quelques minutes, je finis par intervenir, trouvant que ces deux hommes allaient trop loin. Quand une femme dit non, c'est non. En plus elle a un petit bébé dans les bras. A quoi pensaient ces types? Je me rapproche du groupe, et demande:
- Il y a un problème avec mon amie?
Je vois la jeune femme me regardait avec des grands yeux ronds, se demandant probablement si on se connaissait. Je n'avais trouvé que la carte de la bonne copine qui vient d'arriver, pour pouvoir désamorcer la situation sans que ça finisse en carnage.
Les 2 hommes me regardent bizarrement, leurs yeux changeant de couleur. Sont-ils complètement défoncés ou quoi? L'un d'eux me regarde de travers et dit:
- On peut savoir ce que tu fais là toi? Dégage, on parle à la dame.
- Je crois que la 'dame' n'a pas vraiment envie de vous parler. Allez viens, on s'en va. J'ai plein de nouveaux vêtements à te montrer. Tu me diras ce que tu en penses. Lui dis-je en lui faisant un clin d'oeil.
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Meute Rainblood: La légende des bêtas
WerewolfBienvenue dans un monde où, nous les créatures de cauchemar, nous nous cachons au fond des forêts, à l'abri des regards. Nous restons entre nous, dans nos meutes. Les humains ne savent pas que nous existons. Ils pensent que nous faisons partie du my...