Chapitre 43 🔥

2.4K 153 9
                                    

Pov Jessie

« On ne peut battre son adversaire que par l'amour et non la haine. La haine est la forme la plus subtile de la violence. La haine blesse celui qui hait, et non le haï. » Ghandi

Les paroles de Damian me rende toute chose, je sens une pulsation dans mon bas-ventre, qui s'accroît en voyant ses yeux dorés briller de mille feu. Pitié, faite qu'il me prenne là tous de suite...

Me rendant compte de mes pensées perverses, je me lui embrasse chastement la joue, lui fait un clin d'oeil puis me dirige vers la foule. Je n'avance que de quelques pas quand je sens Tyler me tirer un peu vers lui et me donner un petit baiser sur le front:

- Bonne soirée mon ange, réserve quelques danses pour moi

Puis il me pousse vers Anna qui se précipite déjà vers moi.

Les minutes puis les heures passent, je me retrouve au coin de feu, organisé par certains combattants de la meute pour nous réchauffer. Quelques frissons me remontent tout de même l'échine, alors je resserre un peu plus la veste que m'a donnée Tyler un peu plutôt en venant voir si tout allait bien. J'avais toujours au moins le regard de l'un de mes compagnons sur moi, voulant sans doute s'assurer de ma protection et de mon bien-être.

L'ambiance est très festive, les hommes et les femmes de la meute ont organisé quelques jeux pour les enfants, pour les occupés. J'y ai même participé et ai pu rencontrer plusieurs personnes très agréables. Je pense même que je me suis faite quelques amies au passage, dont l'une des dominantes que j'avais vu combattre il y a quelques temps. On a parlé presque une heure sur différentes techniques de combat et comment je pourrais avoir l'avantage sur un loup mâle. Elle avait été très impressionnée par ma combativité lors du combat au centre commercial. Ma fierté avait grandi grâce à elle, et à d'autres membres. Je me sentais à ma place, personne ne m'a laissé dans mon coin. Dès que j'étais seule plus de quelques minutes alors un enfant ou l'un de ses parents venaient pour discuter avec moi. J'avais trouvé ma place, un endroit où je pourrais grandir, m'épanouir, où on avait besoin de moi.

La demi-lune brillait dans le ciel, quelques étoiles visibles à travers les arbres qui reprenaient les couleurs du printemps. Les lampions donnaient une lueur très agréable, ni trop lumineuse, ni trop sombre. La musique avait été mise plus forte depuis que la plupart des plus jeunes membres de la meute étaient partis se coucher. Il devait être un peu après minuit, la fatigue commençait par me tirer vers le sommeil, mais je refusais de partir de ce cocon de sécurité.

Je discutais tranquillement avec Lucie et Anna près du buffet, toujours rempli de mets délicieux quand une présence menaçante dans mon dos me fait me retourner. Une jeune femme d'une petite trentaine d'années se trouve devant moi. Je n'aime pas les préjugés mais là, comment dire... elle avait tout l'air de la Barbie qui avait abusé de la chirurgie plastique. Ses cheveux blonds semblaient peu naturels, sa bouche est gonflée et maquillée d'un rouge à lèvres très, voire trop rouge à mon goût. Ses faux ongles manucurés venaient de balayer ses cheveux en l'air. La femme me détaille d'un oeil mauvais passant par mon visage et regarde chacune de mes courbes pour finir par un petit rictus de dégoût.

Lucie se met à mes côtés et lance un regard désapprobateur à mon vis-à-vis.

- Bonjour Luna, je vois que la grossesse te va bien. Tu viens défendre la petite humaine parce qu'elle ne peut pas le faire elle-même?

Même sa voix me donne la migraine, beaucoup trop aiguë pour mes oreilles. Elle se retourne vers moi. Mon expression doit l'énerver, car elle devient un peu plus rouge et sa voix monte encore d'une octave:

- Tu crois que tu as la force d'être la bêta de la meute? Jamais je n'accepterai cela. De plus, la compagne des jumeaux c'est moi. Ils m'ont déjà choisi une fois, alors ce soir ils le referont. Tu crois qu'ils faisaient quoi ces derniers mois? Ils venaient me voir pour se satisfaire, les loups ont des besoins que tu ne peux apparemment pas satisfaire étant donné que tu n'es pas marqué et que tu ne portes pas leur odeur. Un rictus mauvais lui échappe, elle semble satisfaite de ses paroles. Tu n'es même pas belle à voir, on dirait un monstre, alors tu ferais mieux de rentrer dans ton petit monde, et de me laisser ta place. Ta belle-mère serait d'ailleurs ravie, elle m'a déjà promis le titre de bêta. Notre union devrait avoir lieu dans quelques jours dès qu'on aura fini les préparatifs de la cérémonie.

Meute Rainblood: La légende des bêtasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant