Meute Rainblood: La légende des bêtas

Chapitre 29

Pov Jessie

« Il est difficile de dormir lorsque ton coeur est en guerre avec ton esprit » R.H. Sin

Une nouvelle journée commence, je me réveille avec une légère migraine. La fatigue est toujours présente, j'ai l'impression que mon corps à traverser toute la planète. Hmm... En fait j'ai vraiment voyagé autour du globe. Le trajet en avion fut long et mon corps me fait payer les événements de ces derniers jours.

Les rayons du soleil me tapent sur le visage, quand, enfin, je décide d'ouvrir les yeux. La veille, je n'avais pas vraiment observé la chambre dans laquelle les jumeaux m'avaient emmené, trop fatiguer pour garder les yeux ouverts plus longtemps. En me redressant, je regarde autour de moi. La chambre est vraiment très grande et lumineuse, dans des tons beiges et verts, comme les yeux d'une certaine personne.... Et voilà je recommence à penser à eux. Je ne pouvais donc pas passer une minute sans que mes pensées ne divaguent?

Le grand lit à baldaquin était décoré d'un voile vert, qui était pour le moment rattaché au bois. Une petite armée aurait pu dormir sur ce lit tellement il est grand, et son matelas me semble si léger que j'avais l'impression de flotter sur un nuage. La couverture est légère, mais assez chaude en ce début de printemps. Chaque détail dans la pièce avait été pensé avec soin et goût. Etait-ce vraiment l'oeuvre des deux hommes?

Un petit bureau était placé dans le coin à droite, et à côté de celui-ci deux portes menaient dieu c'est où. Curieuse, je me lève et me dirige vers la première porte. Poussant la poignée, je m'arrête, dubitative devant le spectacle qui s'offre à moi. Ce n'est pas possible! Un énorme dressing recouvre trois des quatre murs, partant du sol jusqu'au plafond. Quelques robes, jeans et t-shirt étaient déjà rangés, mais la plupart des étagères étaient encore vides. Ils voulaient que les remplisses toutes ou quoi? Je n'avais jamais possédé beaucoup de vêtements, alors la taille de ce dressing me laisser sans voix. D'ailleurs on aurait dit que les planches avaient été découpé à la main. Je pouvais sentir les irrégularités dans le bois. J'étais bouche bée. J'avais l'impression d'être dans un compte féérique, sans avoir l'allure d'une princesse, donc bon...

Une voix me surprend, dans mes réflexions lugubres, près de la seule porte d'entrée:

- Bonjour mon ange, je vois que tu découvres le dressing que j'ai fait pour toi. J'espère qu'il te plaît. Comme on ne connaissait pas tes goûts, on a décidé de ne pas y mettre trop de vêtements. Tu pourras acheter ce qui te plaira au fur et à mesure.

Je me retourne pour regarder Tyler. Je ne savais pas quoi dire. Le choc devait se lire sur mon visage, car il sourit de toutes ses dents, laissant apercevoir des canines un peu plus longue que la norme. Il me regarde comme s'il voulait dire ou faire quelque chose. Avant que la situation ne dérape et qu'il s'approche trop de moi, je sors du dressing en évitant de le frôler, en prenant un jean et un t-shirt simple au passage.

- Je suppose que je devrais dire merci, mais vous m'avez pas demandé mon avis, donc bon...

Je sais que j'étais délibérément froide avec lui. Mon ton était cassant, blessant. Je devais garder mes distances. Mon coeur était trop fragile, je ne pouvais pas me permettre de ressentir quelque chose pour eux.

Le sourire de Tyler s'efface et il me regarde étrangement, cherchant une réponse dans mon regard. Je me dirige vers la 2e porte que je suppose alors être la salle de bain. Bingo! J'ai gagné. Je referme la porte derrière moi en m'y adossant. Ma respiration était saccadée à cause de sa proximité et j'avais une envie folle de le toucher. NON! Je ne devais pas. Je m'étais déjà trop laissé aller en les embrassant. Il fallait que je stoppe tout contact avant qu'il ne soit trop tard. J'entends alors Tyler dans la chambre me dire: