Pov Jessie
« Je t'aime dans le temps. Je t'aimerai jusqu'au bout du temps. Et quand le temps sera écoulé, alors, je t'aurai aimée. Et rien de cet amour, comme rien de ce qui a été, ne pourra jamais être effacé. » Jean d'Ormesson
Après mettre endormi assez tôt sur le canapé du salon, j'avais fini ma nuit dans mon lit, entouré par deux magnifiques hommes. Ils avaient été sages avec moi cette nuit. Mais je savais que ce n'était que parti remise, et j'attendais ce moment avec impatience.
Me levant pour faire une rapide inspection de mon aspect, je me place devant le miroir, et pour une fois je me trouve... rayonnante. Un vrai sourire illumine mon visage, ma peau semble plus fine, plus éclatante. Apparemment les bienfaits d'être lié à deux loups se font ressentir. Pourtant je ne me sentais pas différente et cela m'allait bien comme ça.
Au fond de mon coeur, je ressentais comme une petite présence, je devrais en parler avec eux, mais alors ils me questionneraient davantage sur mes émotions et mes sentiments. J'avais été à deux doigts de leur dire les mots magiques, mais la peur de les perdre à cause de mon géniteur était toujours présente. Elle m'oppressait. Si un seul des deux m'était enlevé, je n'y survivrais pas. Je savais que mes peurs étaient infondées. Leur dire que je les aimais, ne pouvait que les rendre plus heureux. Bon assez de monologue interne, il fallait que je leur dise tout: mes sentiments, mes doutes, tout. La vie est bien trop courte pour ne pas exprimer ce qu'on a sur le coeur. Car comme le proverbe le dit si bien "ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd'hui".
Sur ces bonnes résolutions, je prépare un petit déjeuner copieux. Je voulais leur faire plaisir, les rendre heureux, leur faire comprendre qu'ils étaient importants pour moi. Tyler fût le premier à descendre, ce qui ne m'étonna pas. Son frère était plus difficile à réveiller, et était plus ronchon le matin. J'en avais eu un avant gout hier à mon réveil...
Tyler me prend dans ses bras pour m'embrasser tendrement. Ces yeux croisent les miens et mon coeur explose de joie. Allez, il fallait juste lui dire trois mots, ce n'est pas bien compliqué tout de même!
- Mon ange, je vois des sentiments ambivalents à travers notre lien, ainsi qu'une crainte profonde. Arrête de te stresser pour rien. Chaque chose en son temps.
Sur ces belles paroles il m'embrasse la joue et, part s'assoir à table, dévorant l'omelette et le bacon que je lui mets devant le nez.
Dix minutes plus tard, Damian entre dans le salon à son tour, juste vêtu d'un short de sport. Ma libido en reprend un coup, je le dévore des yeux, ce qui ne lui échappe pas. Ses abdominaux saillants, recouverts de quelques poils bruns, me donnaient des envies peu recommandables et peut-être même interdit dans certains états. De sa démarche de prédateur, il avance vers moi et m'enserre de ses bras puissants, pour finir par m'embrasser le front. Ses lèvres glissent près de mon oreille. Dans un léger murmure, il dit:
- Mon coeur, tu devrais calmer ton corps, sinon je te soulève et te prends sur le plan de travail, oubliant mon côté gentleman.
Cette idée fait son chemin dans ma tête, je visualise la scène devant moi, et au lieu, d'être choqué, mon corps réagit en mouillant ma culotte.
Damian gronde d'approbation, mais se décolle de moi avec une lueur de regret dans les yeux. Je le regarde surpris.
- Ne doute pas mon coeur, que tu vas y avoir droit, mais ce matin nous sommes assez pressés, alors on remettra cela à une autre fois.
Il m'embrasse avidement, puis prend un muffin, que je venais de sortir du four, sur le plan de travail, et il s'assoit à côté de son frère. D'ailleurs celui-ci n'avait pas quitté son téléphone des yeux, comme si la situation lui sembler normal. En regardant de plus près, je le voyais crispé. Il se retenait de me bondir dessus et d'assouvir ses propres fantasmes. Est-ce que cette tension entre nous prendra fin un jour? Sans doute pas, et je ne le voulais d'ailleurs pas. Honteusement, je dois avouer que j'aimais cette attention de leur part, et surtout cet air vorace dans leurs yeux quand ils me regardent.
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Meute Rainblood: La légende des bêtas
WerewolfBienvenue dans un monde où, nous les créatures de cauchemar, nous nous cachons au fond des forêts, à l'abri des regards. Nous restons entre nous, dans nos meutes. Les humains ne savent pas que nous existons. Ils pensent que nous faisons partie du my...