Chapitre 3

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La surprise dans le regard de Louisa me fait comprendre que je suis à l'heure

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La surprise dans le regard de Louisa me fait comprendre que je suis à l'heure. Et lorsque je regarde l'horloge, je prends conscience que je suis même en avance. C'est tellement rare que je la vois vérifier plusieurs fois les aiguilles avant de regarder vers moi en fronçant les sourcils.

— Jordan, c'est bien toi ?

Je ris en trottinant vers elle.

— Salut, cheffe. T'as vu ? Je suis à l'heure !

— Ça me fait me demander ce qui pourrait bien arriver d'autre d'exceptionnel aujourd'hui... Il faudrait peut-être que je joue au loto.

Je lui donne un coup dans l'épaule avant de la dépasser en direction des cuisines.

— Tu ne pourrais pas simplement apprécier ma présence au lieu de te moquer ?

— Bien sûr, mais laisse-moi m'y faire... C'est tellement inattendu.

Ses petites moqueries continuent de me faire rire, même après avoir fermé la porte de la cuisine pour commencer mon service.

Trevor, qui est en cuisine la journée, écarquille aussi les yeux en me voyant débarquer et avant même qu'il jette un regard vers l'horloge, je lève mes mains et secoue la tête.

— Ça suffit les blagounettes, j'ai compris, je suis en avance, c'est exceptionnel, ah ah, on se marre. Maintenant, dégage de ma cuisine !

Il n'a pas le temps d'ajouter quoi que ce soit que je le fous dehors. Je commence aussitôt à préparer mes gâteaux et, dans l'humeur joviale du moment, je commence à m'amuser. Pancakes, cookies, brownie, tarte aux pommes et clafoutis. Tout y passe. J'en fais un peu de tout, et je ne m'arrête que lorsque je vois Trevor débarquer avec un sourcil arqué.

— Yann m'a dit de te dire qu'il était là, prêt à... qu'est-ce qu'il a dit, déjà... euh. Récupérer son dû ?

Comme quoi, mon instinct avait raison. Je fourre les trois petits clafoutis que je viens de finir dans ses mains et lui fais signe.

— C'est cadeau de ma part, vous n'aurez qu'à prendre sur ma paie.

Il arque un sourcil.

— Parce que tu crois que je retire de ma paie tout ce que j'offre aux jolies filles ?

— T'es vraiment un gros porc, Trevor, marmonné-je en retenant mon rire.

— Hé, j'offre aux jolies filles parce que j'aime faire plaisir.

— Et les filles que tu ne trouves pas jolies ne méritent pas d'être heureuses ?

— Oh. Ah, ouais, j'avais pas vu ça sous cet angle. Je vais changer ma technique de drague.

— Super, maintenant, va ramener ça à Yann et laisse-moi travailler.

— D'accord, mais il faudra que tu m'expliques comment tu connais Yann et pourquoi la salle est remplie de cuir.

Black Bikers, Tome 5 : La souris abimée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant