Chapitre 5

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Dès que je dépasse les portes automatiques de l'hôpital, l'odeur emplit mes poumons et je déteste cette sensation

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Dès que je dépasse les portes automatiques de l'hôpital, l'odeur emplit mes poumons et je déteste cette sensation. Ça me rappelle des mauvais souvenirs. J'ai passé trop de temps ici, quand mon oncle a été diagnostiqué, et depuis, je déteste y revenir. Mais avec le club, ce n'est pas rare que j'y passe mes journées.

Et aujourd'hui, ne fait pas exception.

Lorsque je monte dans l'ascenseur, je tape du pied sur le sol et lance des regards vers Elijah qui regarde tranquillement ses ongles. Cet homme m'impressionne autant qu'il me terrifie, et je ne sais jamais quoi penser à côté de lui. Surtout depuis qu'il baise ma meilleure amie... Baiser est un mot trop gentil pour ce qu'ils font ensemble, en réalité, mais je vais tout simplement ignorer ces informations pour ma propre santé mentale.

— Tu peux arrêter avec ton pied ?

Je m'immobilise aussitôt. Depuis que Noémie lui a interdit d'être méchant avec moi, il me glisse toutes ces critiques sous forme de question, comme si ça pouvait permettre d'adoucir la chose. « Tu peux fermer ta gueule ? », « Tu peux arrêter de me casser les couilles ? », « Tu peux dégager ? », il ajoute un « s'il te plaît » quand Noémie est dans les parages. Ça ne marche qu'à moitié, mais ça ne peut que m'amuser, finalement.

Lorsque je relève la tête, je vois Alex se retenir de rire, dans le coin de l'ascenseur et je le fusille du regard.

Puis, l'ascenseur s'arrête et on avance dans le couloir jusqu'à rejoindre la chambre où est installé Yann. Quand on y arrive, Alex est le premier à entrer dans la pièce et Elijah comprend aussitôt à quel point c'est important pour lui.

— Bah, alors, frérot, qu'est-ce que t'as encore foutu ?

Yann secoue la tête en grommelant, alors qu'on le découvre allongé dans le lit, la jambe plâtrée.

— J'ai glissé, marmonne-t-il.

Je retiens mon rire en détournant le regard, mais il me voit faire parce qu'il me lance un oreiller dessus sous l'éclat de rire d'Alex.

— T'es vraiment un trou du cul.

— C'est à cause de Quinn, il n'a pas retiré son putain de skate du garage.

— Ne fais pas porter le chapeau au gamin, alors que c'est ta faute. T'es vieux, tu vois plus devant toi, ça arrive.

Yann grogne en donnant un coup dans la poitrine d'Alex qui continue de rire.

— Aller, mon vieux, Grey nous a dit que tu pouvais sortir. Je vais signer les papiers et je te ramène.

— Quinn nous a filé une voiture, étant donné que tu ne peux plus conduire ta moto.

— Ohhhh !

Yann fait semblant de s'être pris une balle dans le cœur, étouffe un gémissement plaintif et simule un malaise. Tout ça à la fois. Et je le comprends totalement.

Black Bikers, Tome 5 : La souris abimée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant