Chapitre 114 - LILY EVANS

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Lily avait passé son dimanche à allier ses efforts avec ceux d'Eugénie afin de consoler Mary ; cette dernière accusait le contrecoup de sa rupture avec Black. Si Lily avait craint que son amie ne décide de pardonner ce garçon trop facilement, elle constata avec soulagement que ce fut loin d'être le cas. Elle refusait obstinément de lui adresser la parole ou ne serait-ce de lui accorder un seul regard. Toutes les trois parvinrent ainsi à se plonger dans les révisions en cette dernière journée avant le début des BUSE.

Le soir, Lily se coucha la boule au ventre. Elle avait déjà connu ce stress avant les examens de fin d'année mais aujourd'hui, c'était une autre paire de manches. Elle s'était couchée le plus tôt possible pour profiter d'une bonne nuit de sommeil avec pour but d'être fraiche et dispo pour sa première journée de BUSE. Mais elle était tellement nerveuse qu'elle ne parvint à s'endormir que vers quatre heures du matin.

Le lendemain matin, cependant, elle se réveilla de bonne heure et partagée entre deux sentiments. Elle était toujours aussi terrorisée par cette première journée d'épreuve mais elle avait aussi très hâte de se mesurer à ce qu'on lui demanderait de réaliser.

Alors que, par les fenêtres ouvertes du dortoir des filles, les oiseaux chantaient joyeusement dans un ciel d'un bleu pur traversé par les rayons dorés du soleil matinal (et ceux plus sombre et déclinant du Némésis encore visible), l'odeur de l'herbe coupée et de la végétation emplissait ses narines. Elle prit une rapide douche et s'habilla à la hâte. Elle constata aussi qu'elle n'était pas la plus nerveuse, aujourd'hui. Mélanie Wyatt avait fondu en sanglots, à bout de nerfs car elle n'arrivait pas à enfiler ses collants.

Enfin, les cinquième année de Gryffondor quittèrent leur salle commune en même temps que les autres élèves. Si pour Lily, cette journée était spéciale, elle constata vite que pour tous les autres, c'était une journée de cours habituelle. Suivant Mary et Eugénie, elle descendit les grands escaliers qui menaient au hall et remarqua vite la présence d'adultes inconnus à ses yeux.

En effet, au centre du hall – attirant quelques regards curieux – le professeur Dumbledore accueillait un petit groupe de sorciers et de sorcières très âgés.

- Par la barbe de Merlin, quelle chaleur ! s'écriait un homme tellement vieux qu'on aurait dit qu'il tombait en poussière. C'est la première fois de ma carrière que je vois Poudlard dans une telle sécheresse. Et pourtant, je fais passer les BUSE aux jeunes sorciers et aux jeunes sorcières depuis longtemps. J'ai même eu le plaisir d'être votre examinateur, mon cher Albus.

Lily s'était figée dans les escaliers alors qu'Eugénie poussait une exclamation étouffée à ses côtés.

- Oh mon Dieu, souffla-t-elle, ce sont les examinateurs des BUSE...

- Professeur Uchridulus, votre mémoire m'étonnera toujours, répondait le professeur Dumbledore.

Le vieil homme qui s'adressait au directeur semblait être un Dumbledore encore plus vieux et plus voûté. Il portait une ample robe de sorcier d'un bleu nuit et avait une très longue barbe blanche dans laquelle il pouvait presque se prendre les pieds. Et il était si ridé qu'il faisait passer le directeur pour un jeune homme fringant. Mais dans ses yeux bleus luisait une véritable bienveillance.

- Oh, cela n'a rien à voir avec ma mémoire, mon très cher, dit l'examinateur avec un rire, vous avez fait ce jour-là des choses peu communes pour un jeune sorcier de quinze ans. Je suis persuadé que Griselda pourrait confirmer mes dires. N'est-ce pas Griselda ?

Le professeur Uchridulus s'adressait à la minuscule sorcière qui avait l'air presque aussi âgée que lui et qui se tenait à côté.

- Tu m'as dit quelque chose, Estagan ?

Les Maraudeurs et le Retour du Némésis (tome 5)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant