James se réveilla nauséeux assis sur une chaise, les mains liées dans le dos. Son épaule saignait toujours aussi abondamment et personne n'avait daigné le soigner. Il n'était plus dans la Forêt interdite. Du moins, il n'était plus dehors. Tout ce qu'il pouvait voir était des poutres en bois, des toiles d'araignées balayées par quelques courants d'air et une vieille lampe à huile posée sur une table à sa droite.
Il sentit du mouvement, derrière lui.
- James ? James, c'est toi ?
- Stella, souffla-t-il, est-ce que tu sais où on est ?
- Non... Je viens juste de me réveiller.
La Poufsouffle semblait être dans la même situation que lui. Ils étaient maintenus dos à dos, tous les deux assis sur une chaise, les mains attachées derrière leurs dossiers. Mais en tirant dessus, James comprit vite que les membres de la Garde du Ministère les avaient attachés avec de simples liens et non par la magie. Il tira de nouveau. Il sentit la corde lui pénétrer la peau.
- Qu'est-ce qui se passe ? gémit Stella dans son dos. Qui sont ces gens ?
- La Garde du Ministère, répondit James sur le ton de l'évidence, qui veux-tu que ce soit d'autre ?
- La Garde du... Mais ça n'a aucun sens ! Pourquoi est-ce que les membres de la Garde du Ministère s'en prendraient à nous ?
- Attends une minute, tu ne m'avais pas dit qu'ils te poursuivaient, toi aussi ?
- Non ! Non, pas du tout. J'étais poursuivie par...
- On la ferme, là-dedans !
Une porte s'ouvrit et un homme mal rasé aux longs cheveux gras, atteint d'une calvitie et vêtu – de façon bien débraillée cependant – de la cape bleu nuit de la Garde du Ministère pénétra dans la pièce.
- Vous vous croyez où ? lança-t-il en louchant sur eux. Dans une de vos salles de classe de petits merdeux ? Vous vous êtes attaqués à des gardes du gouvernement, sales mioches. Vous avez des ennuis assez graves comme ça. Alors n'aggravez pas votre cas davantage et répondez à mes questions. Qu'est-ce que des élèves fichent dans la Forêt interdite à une telle heure ?
James avait trouvé cet homme parfaitement antipathique dès que son regard se fût posé dessus. Il se contenta de hausser les épaules.
- Rien de spécial, dit-il, c'est un pays libre, on fait ce qu'on veut, après tout.
Le garde eut un rictus édenté.
- Bien essayé, grand malin. Mais ce n'est pas pour rien qu'il y a le mot « interdit » dans le nom de cette saleté de forêt. Qu'est-ce que Dumbledore vous a demandé de faire dans la forêt pendant que tout le monde était occupé à profiter de la Foire du Némésis ? Qu'est-ce que vous mijotiez avec cette horreur de vampire ?
- Mais enfin, c'est insensé ! s'exclama Stella dans son dos. Vous êtes censé nous aider, pas nous retenir comme des prisonniers ! On n'a rien fait de mal !
Le garde contourna James pour se mettre devant Stella. En se contorsionnant le cou, il put voir l'homme attraper la fille par le menton de ses mains rugueuses.
- Ne la touchez pas ! siffla-t-il.
- Tu la fermes, toi ! lui lança le garde. Et toi, ma jolie, tu vas tout me raconter, hein ? Tu vas me dire ce que tu fais dans cette maudite forêt au lieu d'assister à la foire comme toutes les filles bien sages.
VOUS LISEZ
Les Maraudeurs et le Retour du Némésis (tome 5)
Fiksi PenggemarLe monde des sorciers est plus divisé que jamais après les évènements de Uagadou. Alors que des élections visant à élire un nouveau Ministre de la Magie occupent les actualités, les Maraudeurs, Lily et Severus s'apprêtent à entrer en cinquième année...