Chapitre IX

213 15 29
                                    


Tartaglia venait tout juste de terminer son travail, juste à temps pour l'heure du diner, mais avant il avait prévu de ramener ses affaires dans sa nouvelle maison. Il passa alors rapidement à l'auberge récupérer sa valise et les quelques babioles qui trainaient par-ci par-là. Il paya la note -qui était salée mais il s'en fichait, c'était l'argent des fatuis, pas le sien- et fila en direction de la maison de Zhongli, armé de son tout nouveau jeu de clefs.

Il entra sans faire attention au bruit et tomba sur une scène qui le fit fondre de l'intérieur sans qu'il ne puisse se l'expliquer. Le brun était allongé dans le canapé du salon, paisiblement en train de dormir, le chat blottit sur ses cuisses, profitant de la chaleur que dégageait son maitre.

Il déposa ses affaires doucement dans le bureau qui servait aussi de bibliothèque -que Zhongli lui avait montré quand il avait visité, avant de signer le contrat- et se dirigea dans la cuisine. Elle était spacieuse et un bar donnait sur la petite salle à manger d'où il pouvait voir le brun toujours en train de dormir dans le salon. Il lui avait avoué plus tôt son manque de capacité en cuisine, il savait préparer à manger lui, et le faire pour son nouveau colocataire ne le dérangeait pas du tout. Au contraire au fond de lui, ça lui faisait même plaisir. Il commença à concocter de simples nouilles sautées à la viande et au piment jueyun.

Une odeur délicieuse s'échappait et venait chatouiller les narines de l'endormit lorsqu'il se réveilla. Il dut bien se frotter les yeux plusieurs fois avant de réaliser que oui, Tartaglia se tenait bel et bien dans sa cuisine en train de lui préparer à manger. Il se leva alors, délogeant de sa place le chaton qui lui fit bien comprendre dans un miaulement mécontent. Il rejoignit son chef cuisto à pas lents. Il s'adossa au bar et entama la discussion avec une voix pas trop réveillée :

« Tu es arrivé depuis quand ? »

Le roux sursauta au son de sa voix grave et légèrement éraillée. Il l'avait entendu arriver, il n'était pas sourd quand même mais il ne s'attendait pas à ce que la voix tout juste réveillée de Zhongli le fasse frissonner comme ça. Il se retourna après avoir versé le plat du soir dans deux assiettes.

« Depuis pas longtemps, juste le temps de poser mes affaires dans le bureau et de préparer à manger vite fait

Le brun, toujours pas réveillé répondit doucement :

- hum d'accord, tu aurais dû me réveiller, je t'aurais aidé.

- En cuisine ? Je ne crois pas monsieur qui réchauffe des plats »

Termina Tartaglia avec un ton narquois et un sourire espiègle alors qu'ils se mettaient à table. La discussion alla de bon train, les deux colocataires commençaient doucement à se connaitre et à développer une plus forte sympathie. Et dire qu'ils étaient tous les deux encore des inconnus l'un pour l'autre il y a quelques jours. Quand le chat passa en miaulant, courant après une mouche, Tartaglia se souvint de questions qu'il s'était posé tout à l'heure mais qu'il avait complètement oublié depuis.

« Dis-moi Zhongli...

- Oui ?

- il a un nom ton chat ?

- Non, pourquoi ?

- Bah parce qu'il lui en faut un pardi ! On va pas l'appeler le chat quand même. Alors comme je suis une âme charitable, et accessoirement ton nouveau colocataire, j'ai pensé à des noms.

- Ah oui ? »

Le roux commença à énoncer une liste de prénoms pour la petite boule de poil qui se baladait dans la maison, le brun n'écoutant qu'à moitié en sourit discrètement tout en débarrassant la table en même temps, il avait cuisiné, il pouvait bien débarrasser.

Anyway - zhongchiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant