Chapitre XIV

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Il ouvrit et une damoiselle avec un masque se tint devant lui. Elle lui disait vaguement quelque chose et commença à se présenter :

« Bonjour Morax, je suis Signora, 8ème exécutrice des fatuis, j'ai une proposition de contrat de la part de l'Archon cryo. »

Zhongli leva un sourcil à l'entente de son nom de dieu. Il se décala pour la laisser entrer. Il servit une tasse de thé à son invité qui était installée sur le canapé. Il entama la discussion d'un ton froid alors qu'il s'asseyait sur un des fauteuils à côté du sofa :

« Alors qu'est-ce que ma chère collègue Archon veut ?

- Sa majesté la tsarine cherche, comme vous devez surement en avoir entendu parler, les gnosis. Elle vous propose un marché. Tenez, voici le contrat avec toutes les clauses. »

Elle posa un petit tas de feuilles et repris une gorgée de la boisson brulante que lui avait servit son hôte. En vérité, Zhongli avait choisi son pire thé et l'avait fait chauffer bien trop, de façon à paradoxalement refroidir son invitée surprise. Dès qu'elle avait prononcé le titre de sa supérieure il avait été bizarrement moins enclin à l'écouter.

Le contrat disait grossièrement qu'en échange de son gnosis, la tsarine lui accorderai n'importe quelles faveurs qui se trouverait inscrites dans ce contrat avant sa signature. Sa proposition le repoussait mais il fallait qu'il l'étudie plus attentivement pour pouvoir la décliner ou l'accepter. Ils discutèrent de quelques points, le brun prenant assidument des notes par-ci par-là et la fatui se forçant à boire son thé bien trop amer et bien trop chaud.

Après une petite heure, elle repartie tout en convenant avec l'Archon géo qu'elle repasserait dans deux semaines pour qu'il puisse lui faire part de sa décision.

Un peu ronchon par cette visite inattendue et déplaisante, il mangea enfin son repas qui l'attendait depuis un bon moment.

Signora avait ravivé des souvenirs qu'il aurait préféré garder enfouis. La nouvelle Archon cryo était certes puissante et charismatique, elle n'en restait pas moins cruelle et insensible, même si elle se disait Archon de l'amour. Elle était la parfaite incarnation de la glace et de l'hiver, quelque chose de froid, sans merci et redouté par la grande majorité des êtres vivants. Les habitants de son pays étaient mus d'une adoration fanatique pour elle, ce qui en soi justifiait un peu plus son titre. Depuis son ascension, les rapports entre Snezhnaya et Liyue -et concrètement toutes les régions ouvertes de Teyvat- qui de base n'était pas les plus chaleureux c'étaient clairement dégradés. Pour le dieu du commerce qu'il était, c'était vraiment déplorable. Les marchandises de cette région étaient les meilleures dans leurs domaines et cela manquait beaucoup au marché international.

Il s'installa confortablement sur le canapé, une petite pile de dossiers qu'il devait étudier, de quoi prendre des notes et quelques livres autour de lui. Il continua le travail qu'il avait entamé avant le repas et le chat vint se blottir sur ses cuisses. Tout en sirotant une tasse de son thé préféré -celui au lotus- il travaillait consciencieusement, parfois caressant d'une main discrète Bob qui ronronnait, confortablement installé sur lui.

***

La journée de travail de Tartaglia venait tout juste de se terminer et pour une fois, il était plutôt heureux de rentrer chez lui. Il savait que quelqu'un l'attendait -autre que Teucer- il savait qu'ils allaient cuisiner ensemble tout en discutant. Un sentiment qu'il identifiait comme de l'amitié emplissait son cœur d'une joie légère.

Il devait aller poster une lettre pour son petit frère avant de rentrer. Dedans, il lui racontait sa rencontre avec Zhongli, son attraction pour lui -sans trop entrer dans les détails, il restait quand même son petit frère- et sa récente cohabitation avec lui. Teucer était bien sûr son cadet mais il était beaucoup plus mature que lui sur certains points. Être muté à Liyue avait été une opportunité unique qui lui avait permis de rencontrer quelqu'un d'aussi formidable que le brun, mais son petit frère lui manquait quand même atrocement. Il avait même précisé dans sa lettre qu'il pouvait lui rendre visite à tout moment et que cela lui ferait extrêmement plaisir de l'accueillir, Tartaglia ne pouvait pas se déplacer trop près de son pays natal, les dirigeants craignaient qu'il ne fasse des dégâts.

Anyway - zhongchiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant