Chapitre XVII

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La nuit commençait à être bien entamée alors que les deux compagnons se préparaient à aller dehors. Après ce qui s'était passé entre eux -Tartaglia n'osait même pas y penser lui qui d'habitude menait la danse dans toutes ses précédentes relations. Ils avaient repris leurs vies comme si de rien était, travaillant l'un à côté de l'autre sur le canapé, le roux s'étalant un peu sur le brun. Leurs mains se frôlaient de temps à autres et ils frémissaient chacun de leurs côtés. Le silence était roi, les enveloppant dans un cocon de non-dits qui les rendait libre et les étouffait.

Il se baladait dans les rues de Liyue, main dans la main -ce qui était devenu presque naturel pour eux de rechercher la chaleur de l'autre une fois à l'extérieur- tout en se dirigeant vers l'établissement dans lequel jouait actuellement la troupe de théâtre.

Grace aux nombreuses rumeurs qu'ils avaient lancées, ils avaient découvert que quelqu'un dans cette troupe posait de temps en temps des questions spécialement axées sur eux parmi d'autres questions qui pouvaient paraitre anodines. Ce soir ils verraient bien qui était cette personne.

En entrant dans l'établissement -qui était en fait une sorte de restaurant- une odeur de poisson grillé et de piment jueyun agressa leurs narines.

La troupe se produisait encore sur une scène qui prenait toute la largeur au fond de la grande pièce commune, où se trouvaient les clients qui dégustaient leurs plats.

Sur scène se trouvait deux femmes qui se donnait la réplique d'un air complice.

Les deux compères s'installèrent à une table pour être à l'aise, pendant qu'ils profitaient du dernier quart d'heure du spectacle.

Finalement la pièce jouée avait été un drame Monsdatois qui avait beaucoup ému le roux, ayant la larme facile. Après une salve d'applaudissement pas si vive que ça, la nuit étant à son apogée, les lyuéens ne gaspillant pas leurs soirées dans des restaurant-théâtre un peu minables. Tartaglia et Zhongli se dirigèrent vers les loges.

Quand ils entrèrent dans la pièce, qui était assez petite, une atmosphère moite et détendue régnait. Certains comédiens se démaquillaient et d'autres enlevaient leurs costumes. Une femme, petite et souriante était en train d'enlever du far à paupière de ses yeux verts quand elle les remarqua du coin de son miroir.

« Messieurs ? »

Elles se retourna et d'un air sympathique elle les poussa à entamer la discussion. Tartaglia tourna la tête vers le brun d'un air interrogateur. Ce dernier répondit à sa question silencieuse par un imperceptible hochement de tête.

« Excusez-nous de vous déranger si tard, mais nous avons entendu que l'on parlait de nous, alors nous sommes venus pour en savoir plus »

Il avait pris son ton de marchand, celui qui accompagné de son joli minois embobinait la plupart des gens qu'il rencontrait. Il sentit la main de Zhongli qui se posait au creux de sa hanche comme pour le rapprocher de lui d'un mouvement possessif. A vrai dire, même s'il n'aimait que les hommes, les actrices présentes dans la pièce autour d'eux étaient toutes plus ravissantes les unes que les autres.

La jeune femme qui leur parlait venait d'enlever le maquillage de son deuxième œil, elle leva un sourcil.

« Oh pour ça mes chéris, ce n'est pas avec moi qu'il faut voir, vous devriez aller voir Nai-nai.

- Nai-nai ? Répéta le roux un peu éberlué de voir que quelqu'un s'appeler grand-mère.

- C'est un nom de scène chéri, nous en avons tous un, elle doit surement être avec feng-li. Expliqua la comédienne, toujours avec un air doux sur le visage. Elle se trouve là-bas, continua-t-elle en pointant du doigts une petite porte en bois au fond de la loge. »

Anyway - zhongchiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant